VO : The Golden Dawn. Continuant sur une belle « bat-lancée », entendez je prends tout ce qui a été publié en français sur le personnage, j’ai été agréablement surpris par cet opus qui fait la part belle au fantastique. Petite romance où le chevalier noir montre quelques faiblesses supplémentaires, ça se lit vite et bien, en attendant (encore) les suites.
Il était une fois…
Aube (Dawn en Anglais) est un des premiers amours de Bruce Wayne. Alors lorsqu’elle est kidnappée par le Pingouin et Killer Croc, Batman ne peut que se lancer à sa recherche. Hélas il y a plus que ces deux super vilains, une secte invoque un démon qui va donner encore plus de fil à retordre (hop, petit cliché) au chevalier noir, pas habitué à cette « criminalité ».
Critique de Batman : La Nouvelle Aube
David Finch qui fait du Bat, c’est tout à fait honorable. Plutôt bien réussi même. C’est d’ailleurs le premier Batman lu avec une dose significative de fantastique, à savoir des forces occultes dont il a du mal à se défaire. Agréable, sans atteindre des sommets de contentement néanmoins.
L’histoire, bien qu’incomplète, reste simple et fait appel à deux vilains dont Le Tigre n’avait jamais entendu parler. Cependant, même si la lecture reste très fluide, on est de temps en temps un peu perdu dans la narration, ce qui est sans doute l’apanage des grandes séries (ce tome n’étant qu’une partie de quelque chose de bien plus grand).
Je me dis que je ne connais pas assez l’univers DC pour saisir les subtilités de la narration et que pas mal de trucs doivent me passer allègrement au-dessus du crâne. Le Tigre a encore de sérieuses lacunes en culture G dans ce domaine.
Quant au dessin, rien à dire, c’est très propre et les cases, assez chaotiques (sans que ça dépasse de partout), correspondent plutôt bien à l’ambiance générale. A acheter pourvu que vous preniez la peine de lire les suites. En effet la dernière case annonce d’autres chapitres prometteurs, hélas ça tuerait les éditeurs français de sortir tout d’un coup.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Les sectes sataniques. Cet ouvrage tourne autour d’un homme qui souhaite ouvrir des portes qui ne donnent pas réellement vers le paradis. Là aussi tout devient confus, avec plusieurs démons qui en plus se tirent entre les pattes. En tout cas cette BD rend bien de la folie de groupes « religieux » qui sont prêts à tout dans l’occultisme, même s’ils perdent progressivement le contrôle de ce qu’ils ont initié.
La relation père / fille. Justement, par rapport à la perte de contrôle de certains individus, le père d’Aube est un joli allumé de premier plan. Ce dernier a de grands projets pour sa progéniture (et hop une jolie allitération), et ce n’est pas le genre de desseins qu’un père normal aurait. Emporté par un démon, l’individu va poser de sérieux problèmes au Batman, qui a en sus un . Assez malsain au final, et résonance toute particulière avec le rejeton de Gordon dans Sombre reflet.
…à rapprocher de :
– De ces deux loulous, Tigre préfère Le chevalier noir, plus déjanté. Pour certains, La Nouvelle Aube ne serait que le « tome zéro » de cette série qui commence (ou continue) par Terreurs nocturnes (assez sexuel), puis Cycle de violence (très légère déception légère) ; et Folie furieuse (toujours plus violent).
– Les actes du père de Golden Dawn font penser aux facéties d’Aleister (tiens, même prénom) Crowley, sujet de quelques essais de l’éditeur Camion Blanc.
Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
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