VO : Batman:the Return of Bruce Wayne [logique, pour une fois]. Premier tome de Morrison décevant, deuxième superbe, troisième presque catastrophique, quatrième tome passable, et cinquième plus que mitigé sans rattraper le tout. Exercice d’imagination certes subtil, mais excessivement complexe à saisir. N’est pas bat-fan qui veut.
Il était une fois…
Bruce Wayne est dans un incompréhensible (selon Le Tigre) bordel : le très vilain Darkseid l’a envoyé dans un lointain passé en prenant soin de lui baiser la mémoire. L’homme chauve-souris se balade donc, une plume dans le fion, à travers les époques. Pendant ce temps la Ligue de Justice (Superman, Green Lantern, Wonder Woman, etc.) se branle le mou pour : d’un, le trouver ; deux, l’arrêter dans son délire temporel qui risque de tout casser.
Critique de Batman T5 : Le retour de Bruce Wayne
Après Le Dossier noir, Morrison a visiblement décidé de rester dans le thème de la science-fiction. Le problème principal, hélas, est l’inculture du Tigre. C’est profondément vexant, parce que des comics de Batounet, j’en ai au moins une quarantaine. Rien à faire, les conséquences de Final Crisis où les terres alternatives de DC Comics ont été mises au rebut pour ne faire qu’un univers un tant soit peu cohérent, me sont encore absconses.
Je vais tenter de faire simple, mais comprenez que Grant Morrison est parti dans tous les sens et a imaginé des scénarii que Le Tigre a été incapable de suivre. Il est question d’une énergie néfaste qui augmente à chaque saut dans le temps, une sorte de plan néfaste concocté par l’antagoniste pour transformer le Bat en une bombe à côté de laquelle la Tsar Bomba est de la pisse de nouveau-né. Le pire, accrochez-vous, sont les déblatérations de nos héros pour savoir ce qu’il en est du Chevalier noir. En rajoutant les conneries ésotériques des serviteurs de Darkseid pendant chaque voyage du héros, j’ai cru devenir dingue.
En conclusion, un comics sans doute trop exigeant pour mon intérêt général (pourtant élevé) et mes connaissances du monde de l’éditeur américain. Je confirme que les tomes de Grant Morrison avec ce personnage se suivent et ne se ressemblent pas, alternant entre le correct et l’imbitable. Quant à l’aspect visuel, RDV au prochain paragraphe.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Si je n’ai pas parlé des illustrations, c’est que le père Morrison est plutôt porté sur l’éclectisme. Il a, pour chaque chapitre, choisi un dessinateur différent. Chris Sprouse, Frazer Irving, Yanick Paquette (le connais lui !), Georges Jeanty, Ryan Sook, Pere Pérez, Lee Garbett, un vrai boulot d’équipe. D’où le manque apparent de cohérence dessinatoire qui, au final n’est pas un souci : en effet, il y en a pour tous les goûts. Si le premier chapitre paraît enfantin (voire oldschool), d’autres sont nettement plus sombres. La constante reste les protagonistes dont les expressions sont pour le moins vivantes.
Le chevalier noir (et servant) à travers les âges. Le paléolithique (bof) ; le Western (genre bien maîtrisé par l’auteur) ; le Moyen-Âge (ai eu du mal à savoir qui est qui) ; la piraterie (ça passe) ; la période contemporaine, le lecteur sera balloté dans tous les coins. Les rapports entre ces époques existent et son plus ou moins ténus. Ne comptez pas sur moi pour vous dire lesquels.
…à rapprocher de :
– Curieusement, ce comics peut se lire indépendamment, voire chaque chapitre (non recommandé à mon sens). Je vous rappelle quand même les précédents titres : Batman : L’héritage maudit, ensuite Batman R.I.P., puis Batman : nouveaux masques, et Batman : le Dossier noir, suivi du présent. Le tome 6, c’est Batman contre Robin, et c’est très bon. Puis Batman Incorporated qui m’a moins transporté. Quant à Batman : Requiem, rien n’a été rattrapé. Dommage.
– Grant Morrison qui bascule dans le n’importe quoi, c’est aussi Joe, l’aventure intérieure. Original, toutefois n’ai pas accroché.
– Une histoire dans plusieurs époques, des protagonistes qu’on retrouve souvent (le Joker avec son sourire, un tueur à gages à moitié défiguré, etc.), c’est presque le film Cloud Atlas.
Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
Ping : Grant Morrison – Batman T6 : Batman contre Robin | Quand Le Tigre Lit
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Ping : Grant Morrison – Batman T7 : Batman Incorporated | Quand Le Tigre Lit
Ping : Grant Morrison – Batman T3 : Nouveaux masques | Quand Le Tigre Lit
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Ping : Grant Morrison – Batman T2 : Batman R.I.P. | Quand Le Tigre Lit
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