VO : Idem. Jane Storme et son frère Johnny, Dr Red Richards, Ben Grimm, voilà la fameuse bande. Nom de Zeus, imaginez que j’ai dû rouvrir cette daube pour écrire leurs noms, c’est dire comme ça m’a marqué. Car ce comics présente un intérêt plus que limité. Et le dessin ne rattrape guère cette catastrophe de moins de 150 pages.
Il était une fois…
Le docteur Red Richards est un bosseur et un tombeur. Il a notamment levé la belle Jane, une de ses anciennes étudiantes (bravo chef !). Féru d’exploration, Red veut parcourir le vaste espace – je ne sais plus trop pourquoi. Même si sa copine, qui se sent parfois esseulée, lui rappelle qu’un orage cosmique risque de faire rage, Richards et ses trois proches partent tranquillement faire leur voyage. Forcément ça merde, et trivialement les ondes leur ont offert certains pouvoirs. Ça tombe bien putain, y’a un doux-dingue dans la nature qui se réclame de l’antique île d’Atlantis et a une dent contre ces nouveaux héros.
Critique des Fantastic Four : Season One
L’énorme souci de cette BD est que je me suis plongé dedans avec le souvenir des catastrophes cinématographiques des 4 Fantastiques des années 2000. C’est donc avec l’œil alerte, prêt à déceler la moindre chose qui cloche, que Le Tigre a tourné les pages de ce reboot du quarteron de héros mal dégrossis. Même sans avoir ragé face au grand écran, je n’aurais pas trouvé cette BD à mon goût.
L’histoire, j’en ai parlé en première partie. Rien à ajouter, si ce n’est que ce n’est ni prenant, ni drôle. La belle Jane qui s’épanche auprès de ses copines, le super-vilain qui invoque une sorte de Léviathan qui ne fait pas peur, la Chose qui se fait prêter un autre monstre pour le combattre, la bataille qui ne dure que sur deux planches, emballez c’est pesé.
Quant aux illustrations, au premier abord je m’étais dit qu’au moins le dessin assisté par ordi avec des couleurs vives n’était pas déplaisant. Mais c’est sans compter les personnages aussi réalistes et attachants qu’une poupée Barbie. Expression faciale inexistante, architecture qui assure le minimum syndical, au moins la coloration n’aggrave pas le comics. Bref, tout ça est si mauvais que je n’ai pas jugé utile de citer les noms des auteurs et illustrateurs.
En conclusion, un ouvrage à éviter définitivement. Sauf si, comme le félin, posséder et lire toutes les Season One relève plus de la collectionnïte aiguë qu’un désir de lire de bons comics. Marvel est même parvenue à se faire dessus avec les bonus de fin d’ouvrage : à peine quelques esquisses de protagonistes, et aucune justification sur le choix narratif de cet opus. Belle bande de branquignolles finis.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
En vrac, voilà ce dont il est question : la gestion de la gloire lorsqu’on est un être exceptionnel dont l’identité réelle est connue ; et par conséquent la manière dont ces individus vivent leurs statuts. Je pense notamment à La Chose (le gus en pierre) qui, au tirage au sort des super-pouvoirs, l’a bien eu dans l’os. Ou le principe de la famille de superhéros avec chaque membre qui représente une qualité : le cœur, le corps, l’esprit et l’âme (oh que c’est niais). Ou la manière dont on vit son statut de super-héros. C’est tout.
En fait, parler de sujets traités dans un ouvrage à ce point chiant est trop difficile, et Le Tigre préfère philosopher sur les raisons de cet échec du 9ème art. Et je crois bien avoir, modestement, décelé l’origine du problème. A ma décharge (étant peu rigoureux), la solution se trouve dans la première tranche du bouquin où l’éditeur assure que :
C’est donc le point de départ idéal de génération de jeunes lecteurs qui feront ici la connaissance de personnages de légende à travers leurs premières batailles épiques […gnagnagna…]. C’est également un rendez-vous incontournable pour les fans de la première heure qui assisteront à l’enrichissement de sagas du passé.
Et voilà ce qui cloche ! Soit c’est pour les « jeunes lecteurs », à savoir les gosses pour qui les dessins classiques à chier et le scénario ronronnant ne piquent pas les yeux ; soit c’est pour le geek en puissance et incollable sur ces héros, prêt à se branler le mou sur les différences et évolutions des protagonistes au 21ème siècle. Le Tigre ne se rapproche, hélas, d’aucune de ces espèces.
Enfin, je ne sais pas pour vous, mais cette façon de survendre le produit m’a profondément tapé sur le système. Parler, en quatrième de couverture, de « batailles homériques qui feront des membres de cette courageuse famille d’aventuriers de véritables héros ! », ça fleure trop Picsou Magazine Meets Indiana Jones. Presque un cas d’école de droit pour aborder le cours sur le délit d’escroquerie.
…à rapprocher de :
Il faut savoir que Marvel ne s’est plus sentie pisser et a décidé de reprendre tous ses héros en leur attribuant le suffixe « Season One ». Iron Man (à côté des 4 merdes, c’est presque bon) ; Thor ; Spider-Man ; Hulk ; X-Men ; Wolverine (horreur, malheur), etc…suis pas vraiment sûr de vouloir tous les lire. En fait si, il y a bien une pépite qui s’y cache.
– Des reboot des héros, je préfère nettement Batman avec Year One, de Miller et Mazzucchelli.
– Celui d’Oliver Queen est moins bon : Green Arrow : Année Un (de Diggle & Jock, dommage). DC Comics ne fait pas que du bon boulot, c’est sûr.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
Ping : Miller & Mazzucchelli – Batman : Year One | Quand Le Tigre Lit
Ping : Acker & Blacker & Espin – Wolverine : Season One | Quand Le Tigre Lit
Les 4 fantastiques sont chiants au possible, le seul à sauver dans l’histoire c’est Fatalis/Doom (à condition qu’il apparaisse dans le volume) qui mérite mieux que les FF (pour fist fucking ?) comme contradicteurs.
Décidément ils sont trop tarte.
Ping : Chaykin & Parel – Iron Man : Season One | Quand Le Tigre Lit