Le Tigre, dans sa prime jeunesse, a dévoré presque toutes les productions de la mère Nothomb. Et il en était heureux le bougre ! Dans cet ouvrage qui se lira en une heure à peine (si c’est plus, inquiétez-vous sur l’état de votre cerveau), un long dialogue entre deux individus que tout semble opposer. Une fin assez marrante, mais rien de plus. Vraiment rien.
Il était une fois…
Jérôme Angust, le narrateur, patiente en cette fin de siècle dans un aéroport à cause d’une alerte à la bombe. Il pense devoir sérieusement s’emmerder lorsqu’un individu s’assied à ses côtés et commence à raconter sa vie. Ce personnage secondaire lui explique notamment comment il a violé la femme de Jérôme avant de la tuer. S’ensuit une longue discussion sur le pourquoi du comment.
Critique de Cosmétique de l’ennemi
Sérieusement, j’en ai ma claque de résumer les Nothomb. Non seulement y’a bien trop d’opus qui tendent à tous se ressembler, mais, par acquis de conscience, je m’oblige à les parcourir en diagonale pour ne pas pondre un billet excessivement touristique.
Sur l’histoire, je crois avoir dit le nécessaire. Le mec qui irruptionne dans la vie du héros s’appelle Textor Texel et semble en savoir long sur le protagoniste principal. Il lui conte, par le menu, les délicieuses horreurs faites à une femme et pourquoi il en est arrivé là. Rien à faire, le gus paraît avoir réponse à toutes les oppositions formulées par Jérôme.
En ce qui modestement me concerne, j’ai été à la fois content et fort déçu. Satisfaction, d’abord, de pouvoir lire d’une traite un roman qui commençait à me courir sur le haricot (Cf. premier thème). Mais désolation de terminer si vite un texte presque banal et dont beaucoup de personnes ne m’avaient dit que du bien.
En conclusion, relire Cosmétique de l’ennemi fut un mini-supplice, surtout lorsqu’on connaît le fin mot de l’histoire. Paradoxalement, si ce titre avait fait plus de 150 pages, je vous aurait conseiller de passer votre chemin. Sauf qu’il y a pire moyen de perdre un heure, aussi vous faire votre propre opinion peut être utile. A vous de voir.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le face à face. Le problème récurrent avec Amélo Nothomb, ce sont ses dialogues à n’en pas finir. Alors oui, y’a de bonnes trouvailles, ça casse sec de temps à autre, et les termes utilisés font souvent mouche. Cependant, il appert que ça peut devenir vite horripilant : pour ma part, si les échanges de mots sans autres descriptions ne me dérangent pas, je n’en dirai pas autant lorsqu’il s’agit d’un dialogue improbable et sans temps mort. Et je ne parle pas de clichés et autres poncifs, nécessaires pour fluidifier le texte, hélas désastreux lorsqu’on s’y arrête à deux fois.
[Attention Thème SPOIL] La schizophrénie. Même si on s’en doute très rapidement, il appert que les deux individus se tapant la discute sont une unique personne. Le héros a rabattu les pires saloperies qui lui passent par la tête au plus profond de son esprit. Toutefois ce dernier se décide, de façon fort inopportune, à resurgir et montrer ce qui a été trop longtemps oblitéré. La solution adoptée, en attente d’une médication adéquate, consiste à détruire cette sombre partie de son être. Plus prosaïquement, taper sa tête contre un mur. [Fin SPOIL].
…à rapprocher de :
– De Nothomb, Le Tigre a aussi résumé : Hygiène de l’assassin (mouais), Les Combustibles (sans plus, heureusement c’est court), Attentat (interminable), Stupeur et Tremblements (ça passe), Tuer le père ; Biographie de la faim (à lire) ; Acide sulfurique (lourdaud) ; Le Fait du prince (le pire, je crois bien) ; Une forme de vie (très moyen).
– [Attention reSPOIL]. Le héros du roman a le même souci que celui de Fight Club, de l’immense Chuck Palahniuk. Tiens, je m’octroie quatre coups de fouet pour avoir opéré une telle comparaison.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce truc en ligne ici.
Ping : Amélie Nothomb – Biographie de la faim | Quand Le Tigre Lit
Ping : Amélie Nothomb – Les Combustibles | Quand Le Tigre Lit
Ping : Amélie Nothomb – Le Fait du prince | Quand Le Tigre Lit
Ping : Amélie Nothomb – Attentat | Quand Le Tigre Lit
Ping : Amélie Nothomb – Acide sulfurique | Quand Le Tigre Lit
Ping : Amélie Nothomb – Hygiène de l’assassin | Quand Le Tigre Lit
Ping : Amélie Nothomb – Une forme de vie | Quand Le Tigre Lit
Ping : Amélie Nothomb – Tuer le père | Quand Le Tigre Lit
Ping : Amélie Nothomb – Stupeur et Tremblements | Quand Le Tigre Lit
Niveau clichés et platitude, son « journal d’hirondelle » crève le plafond. Votre critique me ramène au jour où j’ai vu Fight Club, c’est marrant. J’ai eu le même sentiment d’avoir perdu mon temps. et j’ai douté du goût des personnes qui y voyaient un chef d’oeuvre….
Bonne année le tigre!
Ah, mais je vais résumer TOUT Nothomb, c’est une question de temps. Après les fêtes, c’est Amélo ou TF1 pour se reposer, ce que je respecte. Bonne année aussi Lou, vous êtes la première à me le souhaiter sur le blog (toutes années confondues). Vive vous !