Voici l’histoire d’une jeune femme (elle fait bien sûr plus âgée qu’elle ne l’est vraiment), pas franchement douée pour les études mais qui développe de grandes réussites grâce à son derche. Scènes peu ragoûtantes, dessin souvent quelconque et morale inadmissible (soyons puritain), même la lecture au second degré est pénible. Passez votre chemin.
Il était une fois…
Mathilde est une grosse quiche en classe. Comme elle est partie, elle n’est pas prête de décrocher son bac. Heureusement, il y a sa « copine » Vanessa (tout de suite, le prénom plus orienté) qui connaît bien ce qui motive les hommes…et en particulier les responsables de l’école. Lesquels, oubliant toute déontologie et trois grosses sections du code pénal, sont décidés à ne pas passer à côté d’un si joli derrière.
Critique de La mauvaise élève
Avec Ardem, vous pouvez laisser de côté la finesse, les sentiments et les valeurs morales qui cimentent notre belle civilisation depuis tant de siècles. Cela tombe bien, l’auteur semble s’en tamponner les miches – pour mieux remplir de foutre celles de ses pauvres héroïnes.
Le scénario est d’une navrante simplicité : Mathilde a un potentiel sexuel dévastateur qui sera provoqué par divers individus aux intentions douteuses. En un mot comme en cent, pétrifiée par les approches peu finaudes de ses partenaires, elle se fait violer jusqu’à ce qu’apparaisse l’ébauche d’une heureuse jouissance entre les mains du gardien de la loge de son lycée, puis du proviseur – qui l’initieront aux joies du sperm swaping à même une assiette correctement remplie. Si elle a mal au début, le plaisir apparaîtra bien évidemment, Ardem poussant le vice à faire en sorte que le personnage en redemande.
A tout hasard, Le Tigre signale une certaine richesse de vocabulaire qui, je l’espère, saura être réemployé par votre serviteur dans ses moments les plus solitaires. Une BD où une éjac’ faciale s’appelle trivialement un ravalement de façade, une deep throat prend la tournure chantante d’un je vais t’engluer les amygdales ma salope suivie d’un coquet suce donc le yaourt de papa Bernard, avant de terminer par un courtois ton divin petit trou a déjà englouti mon gland, n’importe quel lecteur mélomane saura goûter l’approche résolument ordurière d’une bande dessinée où les hommes sont tous de parfaits salauds.
Et les illustrations n’arrangent rien. C’est sale, ça bave et postillonne de partout, les mecs sont plus poilus qu’un Robinson Crusoé déprimé et il est difficile de distinguer leurs gueules peu avenantes – même les fils de bonne famille prennent un air gravement sournois. Du coup, le contraste entre les corps fermes et alléchants des protagonistes femmes et l’aspect peu sexy des mâles rutilants renforcent l’impression de malaise, ici sublimé dès que la femme-objet se fait prendre dans tous les sens sans vraiment broncher – en mode « gibier consentant je demeurai ». Bref, c’est marrant dix minutes, mais pas plus.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Ai rarement lu morale de l’histoire plus vilaine. Pour faire simple, Mathilde est une coincée du derrière à peine majeure. Sa pote Vanessa la force à tailler une pipe à un mec. Ce dernier veut réitérer la chose dans les WC. Le gardien les surprend et profite de la situation pour, progressivement, se taper la jeune fille – avant de s’y mettre à plusieurs. Parallèlement, les notes de Mathilde se s’améliorent pas. Mais elle excelle dans une autre matière. Vous voyez où je veux en venir : à quoi bon passer le bac quand on peut réussir avec son cul ?
Chouette morale de vainqueur. Il en faut toutefois plus pour gêner le félin.
Non, ce qui m’a turlupiné (sans jeu de mots) est l’acceptation sous-jacente de la violence sexuelle – je ne parle pas de justification, Ardem n’a tout de même pas osé. Chaque expérience sexuelle de notre amie est provoquée de force, sinon par surprise (un doigt, puis deux, puis la bite). Comme par magie, Mathilde éprouve un mélange de douleur et d’intense plaisir, et c’est le cœur plein de honte mais le corps repu qu’elle quitte ses « amants » (dans le texte). Elle finit par prendre de savoureuses initiatives, jusqu’à dépasser son maître. Dans le genre baise-la-fort-elle-finira-bien-par-aimer, on ne peut difficilement faire pire. Tout ça pour que l’héroïne termine telle une vulgaire catin qui soumet à son dictaphone ses souvenirs – elle devient escort, ce qui est peu ou prou le même business.
…à rapprocher de :
– De la part de cet auteur/illustrateur, il y a Les films de Justine (tome 1 et tome 2). Nettement plus crade, avec ondinisme (de la pisse, pour être clair) à la clef. Quant à Chantages (premier tome), encore plus improbable.
– La femme soumise qui se révèle être une sacrée chaudasse, c’est surtout L’institutrice, de Bruce Morgan.
– La narration porno via un journal intime se retrouve également chez Xavier Duvet dans Le journal d’une soubrette, graphiquement plus léché.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver cette chose vaguement porno en ligne ici.
Ping : Xavier Duvet – Le journal d’une soubrette | Quand Le Tigre Lit
ton onglet « partenariat » sent fort le foutre si je puis me permettre ^^
Donc au final, Ardem c’est ignoble, c’est horrible, c’est degueulasse, c’est mal dessine, c’est con, c’est chiant et ca ne fait meme pas bander. Mais tu en es quand meme a la 4eme BD ?!?
Le Tigre, ou bien tu te fais spammer par Ardem et fraudrait prevenir la police ou bien tu sais vraiment plus quoi faire de tous ces brousoufs que QLTL te rapporte.
Et encore j’en ai d’autres dans le magasin. Ardem, c’est surtout des mots clé pour le blog. Et j’ai indiqué que l’éditeur m’en envoie quelques uns (il ne semble pas se formaliser de mes billets).
Sinon, si je comprends bien, y a l’alternative You porn pour la richesse du scénario et la qualité de la réalisation …
Sauf que tu peux te surprendre à bander sur YP. Pas ici. Sinon, j’ai hâte que l’éditeur m’envoie des visuels pour que je puisse les mettre sur ce blog. Gros gap en termes de visibilité à prévoir…
Sinon, si je comprends bien y a You porn …
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