Sous-titre : Les films de Justine, tome 2. Après un premier opus court, choquant mais décevant, je me devais de voir ce qu’Ardem avait bien pu préparer par la suite. Justine, sexuellement épanouie, fait quelques vidéos cochonnes avec des amateurs…et en profite pour régler un problème de couple. Hélas, long et relativement « plan-plan », décidément cette saga passe mal.
Il était une fois…
Après le scandale des vidéos dégoutantes (cf. premier tome) sur lesquelles Justine (20 ans seulement, on n’y croit pas vraiment) apparaît en peu flatteuse posture, cette dernière dévie sa trajectoire professionnelle en faisant du X. Profitant de son statut, elle accepte de tourner des vidéos amateurs dans un cadre paradisiaque (île sous les tropiques) où des couples curieux seront présents. Notamment Aurélie, qui a finit par céder à son mari qui veut la voir jouer dans un tel film. Sauf que la jeune demoiselle n’est pas vraiment chaude pour cette expérience…
Critique de Tournage amateur
C’est drôle, déjà que Vidéos privées ne m’avait pas plus emballé que cela, en soupesant les 220 pages de cette BD je pensais que ça allait devenir plus sympathique. Et en fait non, ce fut assez laborieux à lire. On s’éloigne un peu de Justine pour faire la rencontre d’Aurélie, dont le copain, en proie à des problèmes d’érection, semble d’accord pour qu’elle se fasse ramoner par d’autres. Forcément ça déplaît à la l’opulente jeune femme.
Comme souvent avec Ardem (ou autre auteur d’illustrés X-rated), la femme effarouchée ne le reste pas longtemps : sous l’emprise de l’alcool, Aurélie se fait prendre par derrière par des noirs plutôt costauds…et elle commence à apprécier, un peu comme dans L’institutrice de Morgan. En fait, Le Tigre a été paradoxalement déçu : d’une part, les dialogues sont trop nombreux. Certes il s’agit de confessions qu’une femme envoie à l’éditeur, mais les descriptions et dialogues m’ont souvent ennuyé. J’ai même eu l’impression de lire le courrier du cœur lorsque Aurélie et Justine devisaient ensemble.
D’autre part, et je n’en suis pas très fier, je m’attendais à du grand n’importe quoi improbable et passablement hardcore. Avec les séances d’urophilie intense (voire scatologique) du tome précédent, retrouver les plans à trois, la sodomie (la DP également) a fait considérablement retomber la pression. Mince, l’éditeur Dynamite n’a pas nommé sa collection « Outrage » pour rien !
En revanche, j’ai cru déceler une légère amélioration sur le dessin, notamment par la belle Aurélie dont les formes font rêver. Et puis Ardem est parvenu à bien rendre, en noir et blanc, présenter le délicieux environnement dans lequel évoluent les protagonistes : belle plage, architecture de l’hôtel bien traitée, même les vits sont très variés ! Pas sur que cela suffise pour conseiller cet ouvrage.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le copain indigne. Hervé, puisqu’il faut bien le pointer du doigt, représente le mâle rutilant (pas tant que cela en fait face à une caméra) et infect. Il s’inscrit avec sa petite amie à ces sessions de tournages amateurs, et n’hésitera pas par exemple à donner son accord au régisseur qui ressent l’envie de tremper sa nouille. Au détour d’une conversation volée par les deux héroïnes, on en saura un peu plus sur ces motivations et la manière dont il considère Aurélie. Et ce n’est pas joli-joli.
L’homosexualité. Enfin, on y est, Justine a sa première expérience avec une femme ! C’est presque de l’amour, en tout cas Aurélie montre sa reconnaissance de façon très enjouée. Si au début il est question de « s’entraîner » pour faire bonne figure devant la caméra, on voit bien qu’un certain quelque chose s’installe entre ces deux nanas. Comme le disait le réalisateur à Hervé en regardant Aurélie s’activer, « l’oiseau a pris son envol ». Loin du méchant gus.
…à rapprocher de :
– Il n’est pas obligatoire (seulement recommandé) de commencer par Vidéos privées, le premier tome de cette saga.
– D’Ardem, Tigre a légèrement (ça reste relatif) préféré la saga Chantages. Mais pas La mauvaise élève et Le Jouet, dotés de morales déplorables.
– Puisque j’en parlais à un instant, Bruce Morgan et L’institutrice montre une femme qui en demande toujours plus.
– Sinon, Igor Boccère avec son Chambre 121 présente un dessin plus « travaillé ».
– La narration porno via un journal intime se retrouve également chez Xavier Duvet dans Le journal d’une soubrette, graphiquement plus léché.
Enfin, si votre librairie est fermée ou ne propose pas ce titre car « ce n’est pas le genre de la maison », vous pouvez trouver cet illustré en ligne ici.
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