VO : Cercanias . Retour avec notre bande de quatre amis à la sexualité autant débridée que libérée. Les héros sont à l’acmé de leur sexualité et comptent réaliser le plus d’expériences possibles, transposées sous forme de saynètes pleines d’esprit. Avec une fin surprenante, l’achèvement de la série est presque parfait. Rien à voir avec Friends.
Il était une fois…
Claire, Rachel, Joshua et Adrien sont toujours aussi en forme et fidèles à eux-mêmes : Adrien amoureux d’une Claire volage qui s’envoie en l’air avec tout le monde (notamment Rachel), sans oublier Joshua qui ici se fait plus discret. L’amitié qui lie nos amis est toutefois déséquilibrée, et une telle connivence est sur le point d’être mise à rude épreuve.
Critique de Cercle Intime tome 2
C’est rare, un auteur qui décide d’arrêter sa série au bout de deux opus alors qu’il aurait bien pu tirer sur la corde à péripéties. Le Tigre est même admiratif face à Atilio Gambedotti qui n’est point resté sur ses habitudes et a su innover avec ses personnages bien campés. Le lecteur mettra peu de temps avant de se rendre compte que les deux jeunes filles sont devenues les personnages principaux, au premier rang desquels la pétillante Claire qui cristallise les réactions autour de son somptueux derche.
En effet, lorsque le premier tome était dans une veine joyeuse (malgré le dernier chapitre) et sans prise de tête, il y a comme ici de la gravité à cause de problématiques plus terre-à-terre telle que la gestion de la réputation ou la frontière de plus en plus mince entre l’amitié et le cul. Ne vous inquiétez pas, cela n’empêche pas l’artiste argentin de publier des planches à l’érotisme (de la pornographie plutôt) abouti où les un nombre conséquent de lignes de dialogues consistent en quelques insultes bien dosées ou encourager tel mâle à activer son piston charnel – sans compter l’absence de préservatifs conjuguée à des doubles pénétrations et autres irrumations de bon aloi.
Quant aux illustrations, je vous renvoie à mes remarques relatives au premier tome : couleurs vives et acidulées, corps enfantins avec de gros atours et étonnamment extensibles (si vous voyez ce que ça peut signifier), et je n’évoquerai que rapidement ce délicieux décalage entre l’aspect angélique des héroïnes et la perversité de leurs actes. Ah si, j’allais oublier un aspect qui m’a surpris : les corps des adultes (ceux de plus de 40 piges) ont une coloration cendrée pas du tout excitante, à croire qu’Atilio dépeint des macchabées au teint gris. Rien de mieux pour saccager votre libido naissante.
Si Le Tigre suggère le terme « perversité », c’est en raison de certaines scènes qui peuvent en dérouter plus d’un. Je ne sais pas pour vous, mais une Claire profitant de la sortie de Rachel et sa môman pour se faire ramoner par le père (le bienheureux monsieur Jean) de cette-dernière, tandis que Rachel en vient à passer la nuit suivante à brouter le minou de la même mère, y’a comme du grand n’importe quoi (du style chassé-croisé familial) pas forcément nécessaire. Cependant, cet ultime tome vaut largement le détour.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Il est surtout question dans cet ouvrage de savoir si, oui ou non, on peut profiter de ces moments charnels avec des inconnus pour glisser discrètement un doigt à sa/son copain/pine. La réaction sans appel de Claire qui envoie paître sa pote au beau milieu d’un plan à trois est une réponse en soi. Un non qui tend à se transformer en une approbation de plaisir quelques chapitres plus tard, étrennant ainsi une satisfaisante expérience bisexuelle. Parallèlement, ce pauvre Adrien, après des années de frustration, reçoit enfin ce qu’il désirait plus que tout au monde. Hélas, cela sonne comme un cadeau d’adieu de la part d’une amie/amante qu’il ne reverra plus.
Effectivement [attention mini SPOIL], Claire décide de quitter la ville, et ce en raison de la peu flatteuse réputation qu’elle traîne. Le pervers qui cherche à la coincer dans une supérette au motif que « tout le monde sait que tu aimes ça » est la goutte de trop. C’est à ce moment qu’on peut légitimement se demander si l’auteur fait montre de machisme ou déplore la situation qui veut qu’une donzelle assumant ses coucheries peut être considérée comme une salope. Certes la fuite est une solution de facilité et tend à rendre Claire responsable de son sort. Néanmoins, la manière dont Gambedotti dépeint certains individus mâles le place définitivement en champion de la belle rousse qui, selon ses amis, n’aurait guère renoncé de s’envoyer en l’air.
…à rapprocher de :
– Mieux vaut commencer par le premier tome (en lien), ça ne prend pas plus de quinze minutes.
– Histoires moins linéaires et illustrations plus brouillonnes (noir et blanc, le tout quand même finement esquissé), c’est Nymphomaniaque, de l’Espagnol CoaX.
– Le dessin agréable aux couleurs acidulées et les historiettes assez marrantes me font furieusement penser à la série des Pêchés mignons, d’Arthur de Pins.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver cette bande dessinée en ligne ici.
Si je suis, et il est un plaisir de voir que quelqu’un comprend que l’histoire est, entre le sexe et est appréciée.
Je ne parle pas français, et a utilisé un traducteur.
si vous voulez, vous pouvez me trouver sur FB. ou @AtilioComics
Merci encore une fois!
Atilio Gambedotti
C’est toujours un honneur d’avoir le retour de l’auteur ! [réalisé sans traducteur automatique ^^]
Ping : CoaX – Nymphomaniaque | Quand Le Tigre Lit
Le machisme est mauvaise éducation, nous devons ré-éduquer.
je vous remercie beaucoup pour votre critique réfléchie
L’auteur de cette bande dessinée écrit sur mon blog ? J’ai du mal à y croire, honneur suprême. Je savais que j’avais la classe, mais à ce point… Qui que vous soyez, merci de votre intervention.
Ping : Atilio Gambedotti – Cercle intime | Quand Le Tigre Lit