[ou épisode 1 de la 2ème saison]. Grâce à des alliances consolidées, Blackfire et sa Chaos Team s’imposent comme la puissance montante dans une terre dévastée. Hélas, des ennemis retors se cachent dans le froid de la grande Russie. Illustrations soignées et dynamiques, nouvel adversaire qui interpelle, ce troisième opus est correct.
Il était une fois…
Cinquante-sept mois après l’invasion E.T. qui a foutu un bordel monstre, la situation semble s’être stabilisée pour la Chaos Team et leurs membres. Grâce à l’aide d’Etee (les extra-terrestres apparemment motivés à rebâtir l’Humanité), nos amis accumulent les succès et l’espoir renaît. Ils ont même fait une alliance avec la Nouvelle Europe Catholique, c’est dire. Rien ne s’oppose à eux…sauf peut-être le mystérieux Russe qui a pu capturer un des soldats de la Chaos Team. Il est temps de lui botter le cul. Ce fameux Tsar, énième dictateur de pacotille ou stratège accompli ?
Critique de Chaos Team, Tome 2.1
Le Tigre avait été relativement déçu par le premier tome jugé poussif et peu original, heureusement que le second a relancé l’intérêt en introduisant les Etees avec leurs fabuleux pouvoirs – et accessoirement un hélico piloté par des protagonistes qui se fait dézinguer en pleine Russie. Pour vous situer, la Terre n’est qu’un champ de ruine (à la suite d’une attaque extérieure) où différents clans combattent pour les restes. La société de sécurité privée, Blackfire, est bien située grâce à la sœur d’un des soldats qui a un contact privilégié avec les E.T. pas si vilains que ça.
La « saison » 2.1 commence par un beau coup de nos amis qui ont forgé une alliance avec des doux dingues ultra-cathos désireux de botter le derrière aux hordes mahométanes – paye ton adjectif d’intellectuel émargeant au Figaro. Une petite escarmouche pour mettre au pas les derniers récalcitrants, ensuite la vraie problématique apparaît : Kyle est paumé en plein territoire russkoff. Capturé par un pseudo-général (en apparence) de carnaval, la Chaos Team prépare une mission search & rescue. Laquelle va prendre une tournure plus oh-punaise-ça-ne-se-passe-pas-comme-prévu.
Les dessins restent toujours aussi plaisant, on imagine aisément le bon Ronan Toulhoat suer comme une truie en manque d’héroïne pour chaque planche – tellement d’ailleurs que les auteurs ont annoncé vouloir réduire la cadence. Si la gueule des protagonistes est passable, les décors et petits détails permettent une belle immersion dans un univers plus « froid » que les tomes précédents : les couleurs m’ont paru plus éthérées et pâles, ce qui tranche délicieusement avec les trajectoires des missiles et autres coups portés par des exo-armures en mode « badass mechwarrior ».
En guise de dernier mot, Le Tigre pardonne beaucoup à ces auteurs français qui ont eu les couilles de se lancer dans une aventure qui ne pourrait jamais avoir de fin (tout dépend d’eux) et qui n’est pas sûre de trouver son public. A part quelques personnages bien identifiés, les autres intervenants semblent être utilisés au petit bonheur la chance ; toutefois ne plus savoir qui a fait quoi n’occasionne que peu de gêne face à des graphismes qui souvent se suffisent à eux même. Et puis…comme j’ai déjà tous les tomes, ce serait franchement con d’arrêter en si bon chemin.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le félin a cru comprendre que la Chaos Team, devenant trop puissante, devait se prendre un coup de plus dans la gueule. Car les succès militaires des héros et les alliances en cours laissaient présager une esquisse de paix mondiale sous l’égide d’une force extérieure bienveillante – et potentiellement manipulatrice, les Etees étant plus ou moins télépathes. Mais les liens avec les E.T. ne sont pas passés inaperçus. Disons que cartonner ses adversaires avec des artefacts non terriens éveillent un sentiment de jalousie tout à fait légitime.
C’est là qu’intervient le Tsar, personnage que nos champions ont gravement sous-estimés. Imbus par leurs succès et forts de leur supériorité technologique, ils ont cru bon voir en ce nouvel adversaire un énième péquenaud terrorisant sa misérable population. Sauf que le gus est plus finaud, renseigné et habile qu’escompté. Jusqu’à contraindre la Chaos Team à commettre l’impensable (enfin c’est relatif) : devoir demander de l’aide à leurs nouveaux alliés, à savoir la Nouvelle Europe Catholique – laquelle vient pourtant de s’incliner face aux forces du Renouveau. Avouez que ça l’affiche mal.
[d’ailleurs, c’est comme ça que se termine cet alléchant tome : une méga baston Chaos Team & Soldats du Christ versus Poutino-russes nostalgiques surentraînés. Puis le sentiment qu’un membre du groupe, Caïn, va avoir un rôle de premier choix]
…à rapprocher de :
– Il faut évidemment commencer par le premier tome (en lien, assez moyen). et le second de la première saison (toujours en lien).
– De ces deux auteurs, Tigre vous conseille également Block 109. Ce roman graphique est excellent, et les connaisseurs reconnaîtront dans le héros la même gueule que Kyle, perso qui vient de débarquer dans la Team Chaos. Si vous voulez du court (pas forcément aussi bon), quelques BD trainent autour de l’univers : Étoile rouge (mon préféré), Opération soleil de plomb (correct), New York 1947 (chouette), Ritter Germania (mouais).
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver cette BD en ligne ici.
Ping : Brugeas & Toulhoat – New York 1947 | Quand Le Tigre Lit
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