Palahniuk, c’est un des auteurs préféré du Tigre, point barre. C’est pour cela qu’un roman décevant de sa part, autant le résumer tout de suite. Seul livre de l’auteur non fini, il n’y avait rien à y faire. Sauf sans doute être meilleur en anglais. Histoire qui a forcément du potentiel, Le Tigre attend donc la traduction.
Il était une fois…
Hazie Coogan est la super-camériste de Katherine Kenton, grande star tout en excès. Elle gère la carrière de sa maîtresse jusqu’à ce que débarque un gentleman, Webster Carlton, bien décidé à être indispensable à la diva. Hélas les intentions de ce monsieur sont loin d’être louables, et Hazie va devoir batailler ferme pour sauver « Miss Kathie ».
Critique de Tell all
Le scénario a l’air génial, du moins l’idée, comme d’habitude chez Chuck. Hélas Le Tigre n’a pas pu dépasser le premier tiers. Première fois. Le texte est nerveux, comme toujours, avec un je-ne-sais-quoi qui fait lentement monter la pression, hélas cela n’a pas suffit.
Les excuses que je vais formuler ne sont pas pour me dédouaner, seulement expliquer comment j’ai pu si rapidement lâcher pied : dans ce roman Chuck P. semble avoir tenté un exercice de style tout à fait original, sans doute trop pour mon niveau d’Anglais. En sus, utilisation excessive du name dropping, histoire qui part dans tous les sens, un vocabulaire / style qui parfois m’échappent.
Ce sera sans aucun doute le premier roman qui sera résumé deux fois : l’original ici, et la version française qui arrivera.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
C’est assez rare mais n’ayant pu finir le pourtant très court roman, les thèmes exceptionnellement ne seront qu’un : le style de Palahniuk, qui ici atteint ses limites.
De très bons auteurs pondent de temps à autre des romans qui seront proprement illisibles pour le francophone de base que je suis. Ces idiotismes qui font la langue anglaise et que Chuck parvient à si magnifiquement utiliser, avec ses phrases nominales (certaines répétitives, ça rend très bien) sans compter la cadence rythmique des marques. Et bien ici ça m’est copieusement passé au-dessus de la tête.
C’est d’autant plus surprenant qu’avec cet auteur il m’était autrefois arrivé exactement l’inverse : Pygmy, œuvre à se taper sur les cuisses, je l’ai commencée en Français. Impossible de continuer, la traduction du langage « petit nègre » du protagoniste faisait très mal aux yeux. Et comme le roman est raconté de son point de vue, je vous laisse imaginer la frustration. Alors qu’en Anglais, c’est passé comme une lettre à la poste. Avec les honneurs. La magie de la traduction.
…à rapprocher de :
– L’auteur est avant tout connu pour Fight Club (que je me dois de résumer) et sa suite sous forme de BD (en lien) avec Cameron Steward.
– Il faut absolument lire les autres Palahniuk, abondamment résumés dans ce blog (Pygmy, par exemple, mais en anglais).
– Diary, spécialement (Journal intime en français), sur une femme à poigne qui tient un rôle plus qu’important. Même auteur encore.
– Sinon, toujours chez les Anglo-saxons, Stone Baby de Joolz Denby est pas mal, avec une femme (encore) victime de l’amour d’un fou furieux (et ses amis qui tentent de l’aider).
Pour finir, si votre librairie est fermée et que vous tenez absolument à vous le procurer, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici.
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