Sous-titre : La Quête. VO : Knightquest : The Search. Tiré des comics strips Batman #505-508, Detective Comics #674-675, Batman: Shadow of the Bat #24-25, Legends of the Dark Knight #59-61 et Robin #7. Trop d’épisodes sans réelle logique, cet avant-dernier tome fut un supplice de lecture. Putain, vivement qu’on en termine avec Jean-Paul Valley, ce Batman de pacotille.
Il était une fois…
Tellement cet opus est mauvais que je vais copier-coller ce qu’en dit l’éditeur :
« Jean-Paul Valley, le nouveau Batman, sombre dans la psychose, torturé par les fantômes de son père et de Saint Dumas. Sa confrontation avec Abattoir et Gunhawk va l’entraîner sur une pente de plus en plus dangereuse et violente. Bruce Wayne pourra-t-il guérir à temps et empêcher Gotham de plonger à nouveau dans le chaos ? »
Critique du quatrième tome de Knightfall
Le tome 3 nous avait laissé avec un suspense autour de Bruce Wayne assez délicieux, notamment le docteur Shondra Kinsolving qui n’est pas vraiment celle qu’on prétend. Brucie semblait dans de sales draps, hélas il faut attendre la 300ème page au moins avant de le revoir.
D’ici là, ce gros vilain de J-P Valley, qui remplace le « vrai » Batman, pète allègrement une durite : son costume de Bat-Saint-Dumas le fait plus ressembler à un Templier du futur et l’anti-héros n’hésite plus à laisser mourir des vilains. Tout cela sous l’œil impuissant de Tim Drake (troisième Robin, après Dick Grayson mort des mains du Joker), dont le père Jack est également soigné par Shondra (moi non plus ce n’est plus très clair).
Je ne sais pas ce qui est arrivé à Dixon, Moench, Grant, O’Neil et comparses, c’est comme s’ils s’étaient mis d’accord pour prolonger la série parce qu’ils étaient en rade d’idées. On a compris que Valley ne fait pas l’affaire, et attendre la dernière page pour que Bruce Wayne se rende compte du problème ambiant (Robin, Gordon, Catwoman, tous sentaient que ça partait en quenouille) est presque scandaleux.
Paradoxalement, les illustrations semble avoir empiré (à l’exception des derniers chapitres avec Wayne). Brouillon, sale, excessif sur le costume du soldat de Saint-Dumas, il n’y a qu’à de trop rares moments que j’ai eu envie de m’attarder sur les images, donc le texte. Vous l’aurez compris, un joli plantage, au moins le dénouement est salvateur : on s’oriente vers un combat du genre « Batman C/ Batman ».
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Pas vraiment un thème, toutefois je suppute que vous demandez au félin « mais pourquoi s’acharner sur cet opus ? ». Déjà, je ne savais pas que sur 300 pages on allait avoir une suite de péripéties toutes plus fadasses les unes que les autres : Gueule d’Argile et sa douce, Abattoir, Gunhawk et sa blonde radasse, l’homme corrosif (connaissais pas celui-ci), du menu fretin, les ennemis de Batman ne font aucunement avancer le schmilblick. Vous pouvez passer directement à la suite. En outre, étant donné qu’il ne reste qu’un tome par la suite, Tigre était trop avancé pour abandonner si près du but. Le fameux « syndrome de la collection ».
Sinon, j’ai remarqué (sans doute à tort) que certains méchants abordés ne le sont que malgré eux. J’m’explique : Gueule d’Argile est en complète souffrance et seul tuer des gens le calme, son épouse est enceinte et ne fait qu’assurer sa survie. Tout ce petit monde est à plaindre, notamment le psychopathe Benedict Asp dont la jeunesse est peu reluisante. C’est à la suite de graves traumatismes qu’il déconne sévère et bute, par télékinésie, une flopée de personnes. Vivement que Joker revienne.
…à rapprocher de :
– Accrochez-vous, la saga fait mal au porte-monnaie : d’abord La Chute, ensuite Le Défi, puis La Croisade, le présent opus, pour se terminer par La Fin.
– Ce tome, extrêmement décevant, me rappelle la catastrophe du troisième tome de la saga de Grant Morrison.
Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
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Bien d’accord la série est un peu longue et brouillonne par moment, le meilleur tome reste, à mon avis le premier.
Heureusement *attention spoiler* la fin semble proche (je sais c’est du spoiler de compet !)
C’est un peu comme la série de Grant Morrisson: longuet.
En conclusion Batman tape dur surtout au larfeuille.
Je connais quelqu’un qui, en plus des tomes, achète le format kiosque dès que ça sort. Il est locataire du coup.
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