Humour, légèreté, voilà ce qui vient à l’esprit du Tigre quand on prononce le nom de Foenkinos (je ne sors pas mes pistolets griffes donc). Ce titre est un des rares lus, et c’est tout à fait correct comme lecture. Histoire plaisante et ingénue, mais surtout qui peut se lire en une paire d’heures grâce à un style que je qualifierais « d’accueillant ».
Il était une fois…
Allez zou, copier-coller du quatrième de couv’ (ne faite pas la même chose chez vous) : « Après avoir collectionné, entre autres, les piques apéritif, les badges de campagne électorale, les peintures de bateaux à quai, les pieds de lapin, les cloches en savon, les bruits à cinq heures du matin, les dictons croates, les boules de rampe d’escalier, les premières pages de roman, les étiquettes de melon, les œufs d’oiseaux, les moments avec toi, les cordes de pendu, Hector est tombé amoureux et s’est marié.Alors, il s’est mis à collectionner sa femme. »
Critique du Potentiel érotique de ma femme
Le Tigre est omnivore, que cela se sache. Pour Foekinos, qui correspond peu ou prou à la catégorie que je nomme affectueusement « l’écrivain des mamans » (oooohhh, idée de billet). De la délicatesse, un peu d’humour, une dose (pas trop élevée hein) d’originalité, moins de 500 pages, on mélange et hop ! on ramasse les prix. En l’occurrence, un.
Le scénario se concentre sur Hector, un pauvre hère à qui bien des choses vont arriver : mésaventures de collectionneurs, cure de désintox pour collectionneurs compulsifs, parents « space », et surtout la rencontre d’une magnifique femme. Son potentiel érotique, c’est lorsqu’elle lave les carreaux de l’appart et que notre héros voit ses somptueux mollets tendus. Il va en faire une psychose, et si vous ajoutez peu de jalousie il y a de quoi doucement rigoler.
L’humour est très présent (pas au point de souiller vos sous-vêtements Damart), juste ce qu’il faut en corrosion pour gentiment se foutre de la gueule de quelques beaux travers de nos sociétés occidentales (le matérialisme par exemple). Hector va grandir, mûrir du moins, et ce grâce au travail d’une Béatrice d’une sensualité renversante.
Au final, pas du tout désagréable à lire, Le Tigre a dévoré cette petite chose apeurée en moins de temps qu’il n’en faut pour faire le tour de Bordeaux en tram.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le collectionneur. Hector (ce nom ne colle pas vraiment au reste du roman je trouve) est atteint d’un mal bien étrange, celui de collectionner les collections. Rien ne l’arrête, faut qu’il empile. Alors, psychologiquement, derrière cette manie se cache un trauma infantile d’abandon, voire la peur de la solitude, du vide et le besoin de s’entourer d’une foultitude d’objets. Comme le dit Palahniuk, « ce que tu possèdes finit par te posséder ». C’est particulièrement le cas lorsque le héros dévoile, de manière fort sensible certes, un souvenir d’un contest de collectionneurs qui a mal tourné pour lui (à cause d’un badge de Reagan si je me souviens bien).
Si Le Tigre en parle aussi bien, c’est qu’il est lui-même atteint concernant les livres. Jusqu’à se les approprier davantage en leur apposant un glorieux tampon reconnaissable à des lieues à la ronde. On n’est jamais trop prudent.
…à rapprocher de :
– Aucune idée pour l’instant. Please help !
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