VO : Green Arrow : Year One #1-6. Héros relativement (enfin pour Le Tigre) peu connu de DC Comics, Oliver Queen, alias Green Arrow (l’arc vert, oui oui) emprunte beaucoup à d’autres superhéros. Notamment une remise à zéro de son histoire, présentement correcte. Peu de risques pris certes dans une basique histoire de trafic de drogue, mais pas de scandale scénaristique non plus.
Il était une fois…
Olivier Queen n’est pas vraiment à plaindre : voilà un riche playboy qui, sous l’emprise de l’alcool, fait de la merde, se fait plaisir et mène sa vie d’héritier avec insouciance. Ça vous rappelle Stark ? Mais non… Hélas, mille fois hélas, il est mal entouré et se fait salement trahir par Hackett, son homme à tout faire. Abandonné sur une île, Oliver va découvrir la justice, et les moyens de la répandre.
Critique de Green Arrow : Année Un
On avait dit beaucoup de bien de cet opus fondateur de Green Arrow, et comme Tigre ignorait qui est ce gus je ne risquais pas d’être déçu par rapport à l’image que j’aurais pu me faire du protagoniste principal.
Et j’ai découvert une histoire assez classique avec quelques raccourcis sans doute nécessaires pour ne pas dépasser 150 pages. Pour faire simple, le héros se retrouve au beau d’une île qu’il pense déserte. Sauf que celle-ci est une base de production d’héroïne tenue d’une main de fer par White China, une méchante asiatique tout de blanc vêtue. Sauvé par une des esclaves (enceinte de surcroît) sur place, Queen / Green Arrow va tout faire pour détruire l’infâme travail des trafiquants.
Contrairement à d’autres comics qui m’ont laissé sur le cul, le scénariste Andy Diggle ne semble pas avoir choisi la surprise pour effectuer un travail que j’ai trouvé terne et peu crédible (cf. partie suivante). Heureusement que Mark Simpson, dit Jock, a livré des illustrations superbes car bien rythmées. Si les personnages sont peu expressifs, la mise en couleur de David Baron offre une belle puissance au comics – grâce aux jeux de lumière.
Pour conclure, Le Tigre a souvent pensé à Eagle’s Eye, le penchant Marvel du héros avec son long bow. Ce premier opus n’accuse pas d’insurmontables défauts, pour peu que les suites des aventures de l’archer verdâtre gagnent en ampleur.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le premier thème est assez universel dans le monde des héros, à savoir le beau gosse riche tout plein qui se découvre un sens de la justice. Comme Batman ou Iron Man, l’envie de savater les méchants survient après une expérience particulièrement traumatisante. La couleur verte et le choix de l’arme est également une référence claire à un certain Robin des Bois. Chose intéressante, et que les auteurs rappellent, Green Arrow ne dispose d’aucun super-pouvoir, si ce n’est une volonté de fer et un entraînement lui permettant de tirer avec une précision à peine croyable.
L’aspect contemporain de ce comics est permis grâce à ce contre quoi combat le héros : la drogue. D’une part, il lutte contre une puissante organisation qui, en plus d’avoir des ramifications jusqu’à dans son entourage, mène son business en plaçant des populations entières en esclavage. On évitera de relever qu’Oliver, en mode « survie » sur l’île, met un certain temps à découvrir qu’il n’est pas seul. D’autre part, et pour se soigner, celui qui deviendra Green Arrow aura brièvement recours à l’opium. Quand vient le moment de se déshabituer de ce médoc, je vous laisse imaginer la souffrance du personnage.
…à rapprocher de :
– La série reprend avec Lemire et Sorrentino, avec un premier tome intitulé Machine à tuer. Décevant pour ma part, heureusement que la suite, La Guerre des Outsiders, vaut le coup.
– On retrouve le dessinateur Jock dans le très bizarre Faker (bien aimé, avec Carey) ou Batman : Sombre reflet (très très sombre).
Dans la catégorie des « Années Un » avec quelques héros, Tigre vous soumet gentiment :
– Batman : Year One de Miller et Mazzucchelli. LA référence.
– Iron Man : Season One, de Chaykin et Parel. Même problème : scénario très très moyen à peine rattrapé par les illustrations. Ne lisez surtout pas Fantastic Four : Season One, de Aguirre-Sacasa & Marquez. Sauf si vous êtes très jeune.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
Ping : Snyder & Jock & Francavilla – Batman : Sombre reflet | Quand Le Tigre Lit
Ping : Lemire & Sorrentino & Cowan – Green Arrow T2 : La Guerre des Outsiders | Quand Le Tigre Lit
Ping : Lemire & Sorrentino – Green Arrow T1 : Machine à tuer | Quand Le Tigre Lit
Ping : Aguirre-Sacasa & Marquez – Fantastic Four : Season One | Quand Le Tigre Lit
Pas bien palpitant, lu en diagonale dans une fnac, ne mérite pas plus !
Pas besoin de sous-entendre que je me suis fait souiller le postérieur en l’achetant. Car c’est la vérité.
Quitte à lâcher entre 15 et 20 boules autant faire dans le batounet de Scott Snyder Greg Capullo et Jock (encore) avec « Le deuil de la famille » soit le T3 de La cour des Hiboux (ok le lien avec la cour des hiboux est ténu en voyant large) avec au moins un Joker bien barré.
Je te laisse deviner qui est dans ma PAL.
Ping : Chaykin & Parel – Iron Man : Season one | Quand Le Tigre Lit
Ping : Miller & Mazzucchelli – Batman : Year One | Quand Le Tigre Lit