Nom du vieil homme en VO : Aiskhúlos. La demi-douzaine des pièces du dramaturge (dont certaines incomplètes) dans un seul ouvrage, Le Tigre omnivore ne pouvait passer à côté d’un tel concentré de culture. Lecture pas facile, je n’ai pas vraiment eu le courage de tout terminer. N’est pas sachant qui veut.
Il était une fois…
Eschyle, c’est un sympathique Grec qui a vécu il y a plus de 2500 ans et dont la vie est au final assez mal connue. Pour reprendre le quatrième de couv’, Victor Hugo a dit du personnage : « une sorte d’épouvante emplit Eschyle d’un bout à l’autre ; une méduse profonde s’y dessine vaguement derrière les figures qui se meuvent dans la lumière. Eschyle est magnifique et formidable, comme si l’on voyait un froncement de sourcil au-dessus du soleil. » Voilà.
Critique des tragédies complètes d’Eschyle
Le Tigre avait une revanche à prendre avec le quarteron de Grecs décédés depuis longtemps qui a pourri mes cours de Français. Ne me souvenant de rien, je l’ai récemment relu afin, du haut de mon âge avancé, savoir de quoi il retourne vraiment. Le style est ce qu’on pourrait s’attendre de la part d’un texte si ancien, même s’il faut souligner la qualité des traductions publiées.
Le résultat fut passablement mitigé….comment dire…si j’ai fait un sort aux œuvres suivantes, je n’ai su continuer : Les Perses (Xerxès se lamente pendant de longues pages de sa défaite à Salamine), 7 contre Thèbes, Prométhée (ces deux là, j’ai moins aimé), Les Suppliantes (les 50 filles de Danaos qui demandent l’asile à un roi).
Et puis j’ai abandonné piteusement. Ce n’est pas tant les pièces, dont la plupart m’ont échappé, qui valent le coup d’oeil, mais surtout la présentation desdites tragédies qui est limpide et instructif. A chaque nouveau titre, explications préalables, voilà qui est bien pensé. Au final, je me suis globalement plus ennuyé avec Echyle que Sophocle qui a la préférence du Tigre.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Ce que je retiendrai de ces pièces, c’est que celles-ci posent la question de la gestion de la cité dans des temps troubles (la guerre n’est jamais loin). Dans Les Perses, le lecteur se met du côté du roi Xerxès (qui a tenté d’envahir la péninsule grecque) qui chiale sur la défaite qu’il a subie ; quant aux Suppliantes, on craint qu’accepter les 50 femmes n’amène à de profonds désordres dans les murs de la ville par exemple. En outre, les terribles évènements qui tombent sur la gueule des protagonistes sont selon eux guidés par les dieux qu’ils invoquent presque sans discontinuer.
Pourquoi résumer un si vieux dramaturge ? Question épineuse, surtout quand sur la toile les critiques les plus pertinentes et complètes pullulent. Ma réponse tient encore en deux points : 1/ Le Tigre aime raconter sa vie et ce qu’il a ressenti en lisant de grands classiques, même s’il en a quasiment rien retenu. 2/ Ce truc m’a coûté cinq paquets et deux heures de lecture. Je ne suis plus à une demi-heure près en le mettant sur ce blog (qui se trouve du coup enrichi d’un post de plus).
…à rapprocher de :
– Les tragédies de Sophocle (Oedipe, Ajax, Antigone & Co).
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