Daredevil #182-191, 219-220, 226 et Daredevil Love and War (que je n’ai pas terminé). Deuxième (et pour ma part dernier) tome des aventures du célèbre avocat aveugle, lequel s’enfonce dans sa douleur tandis qu’il devra faire face à des nouvelles menaces – et alliés avec qui ça se passe moyennement.
Il était une fois…
Grosse envie de recopier la présentation de l’éditeur, sobre et couvrant l’essentiel :
« La mort d’Elektra a bouleversé Daredevil. Pour l’Homme sans Peur commence alors un sombre voyage. Il affronte de vieux ennemis, retrouve des alliées, Black Widow et le Punisher, et découvre enfin la vérité sur lui-même lors d’un dramatique face-à-face avec Bullseye »
Critique du premier tome de Daredevil
Voici l’issue du fameux « run » pondu par l’immense Miller, c’est grand, beau et généreux, on en prend plein la gueule. Et le félin doit confesser la chose suivante : j’en ai pris trop dans la crinière, et une bonne moitié des chapitres a échappé à ma proverbiale vigilance. Trop d’intrigues, trop de problématiques enchevêtrées, sans compter que mon attention s’est trop vite éclipsée face à la puissance (que je suppute) de cet arc.
D’après le peu que j’ai suivi, Daredevil/Matthew Murdock se remet difficilement du décès d’Elektra, son grand amour de toujours. Tellement que la façon dont il va traiter ses prochaines aventures laissent croire qu’il veut prématurément déposer son bilan. Au-delà des luttes contre le crime organisé de NYC (au premier rang duquel l’indéboulonnable Caïd), il y a une légère histoire d’amour avec la belle Heather – qui est sur le point de devenir son épouse. Sinon, le félin a repéré quelques ennemis du genre « mais-c’est-quoi-ce-machin », tel le surprenant Stilt-man, le gus perché sur des échasses en fer de 100 mètres de haut. Mouais.
Concernant les dessins, je dois reconnaître qu’il s’agit sûrement de ce que les années 80 peuvent offrir de plus abouti. Les planches présentent des situations plutôt variée, que ce soient des bastons athlétiques ou quelques moments d’un rare intensité dramatique. Et là, comme sorti de nulle part, le dernier chapitre change totalement de registre avec un trait et des couleurs plus éthérés, quelque chose d’onirique qui mérite d’être vu – à défaut d’être compris dans mon cas.
Bref, si je reconnais que ce tome est complet au possible et traite joyeusement (ou pas) le devenir du personnage d’Elektra et la menace rampante qu’est « La Main » ou autres ninjas qui se dissolvent, je n’ai pu m’empêcher de trouver le temps long. Alors soit ce type de comics est trop vieux et/ou ambitieux pour mes modestes goûts, soit je suis tout simplement infoutu de me concentrer sur une BD de cette qualité dès que ça dépasse les 300 pages – ce qui n’est pas exclure. Quoiqu’il en soit, ce héros n’est point mon genre de came, et j’arrête pour l’instant les frais.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
J’ai trouvé que ce tome faisait très fort dans le crescendo dramatique, à savoir le Daredevil qui n’est pas loin de tomber plus bas que terre. Limite too much. Déjà, il continue à s’arranger avec quelques criminels avec qui il a quelques fugaces intérêts en commun – Batman, ce con, préférerait en chier plutôt que s’associer, même brièvement, avec un méchant. En outre, le lecteur appréciera comment Matthew a du mal à gérer sa vie héroïque et la « normale », notamment sa relation avec une certaine rousse. Et que dire lorsqu’il délaisse son cabinet, au point de le faire planter au grand dam (j’adore cette expression qui ne veut rien dire) de son associé ?
Le caractère « aléatoire » de notre aveugle justicier créé également quelques difficultés avec ses alliés. Si la collaboration avec la belle Black Widow semble bien se passer, il en est différemment avec ce vilain garçon de Punisher. S’ils sont en principe du même bord, il y a comme une profonde mésentente entre les deux mâles, et Daredevil ne fait pas particulièrement montre de patience – pour tout vous avouer, c’est un gros chieur. L’homme en rouge apparaît alors sous un jour différent, un mec taciturne qui fait plus peur qu’espérer. Deux exemples : l’histoire avec le gosse qui idéalise Daredevil – déchirement insupportable avec l’amour paternel contrarié. Ou cet original chapitre où l’associé de Murdoch a la parole, avec les aventures du héros vues sous l’angle d’un quidam pas comme les autres plus proches du héros qu’il ne le sait.
…à rapprocher de :
– Préférable de commercer par le premier tome (en lien).
– Concernant Elektra, je vous renvoie vers le premier tome (en lien) par Blackman et El Mundo. Pas vraiment aimé.
– En revanche, Le Tigre aime le Punisher. Exemple avec ce superbe reboot, Au commencement (en lien), Kitchen irish (pas mal) ou Mère Russie (mon petit favori). Du très lourd.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
Ping : Ennis & Braithwaite – The Punisher : Mère Russie | Quand Le Tigre Lit
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Ping : Ennis & Robertson & Larosa – The Punisher : Au Commencement | Quand Le Tigre Lit
Ping : Blackman & Del Mundo – Elektra, Tome 1 | Quand Le Tigre Lit
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