VO: même titre. Œuvre tout à fait à part dans la (longue) bibliographie du Bat, Harvest Breed est différent : histoire assez bizarre et décevante, dessin inhabituel mais intéressant, il est dur d’émettre une appréciation sur cet opus. Aucun super vilain qu’on connaît, juste le commissaire Gordon comme personnage connu, on n’est pas loin du « one shot » qui n’engage que son auteur.
Il était une fois…
Batman est face à un tueur en série qui semble suivre un ordre géographique pour ses actes. Ce mode opératoire est le même d’un homme que le Bat a, sans succès, tenté d’arrêter six ans plus tôt. L’enquête le mènera des champs du Viêt Nam au culte vaudou, tout en puisant au plus profond du chevalier noir.
Critique de Batman : Harvest breed
Je ne sais plus pourquoi j’ai acheté ce comics, et après lecture je me demandais encore quoi en penser. Un peu déjanté, court et intense tout en ayant quelques longueurs, comment est-ce possible ? On est loin de l’univers « classique » du gros bat, et les références à d’autres œuvres sont tout simplement inexistantes.
En moins de 100 pages, on peut regretter que le scénario paraisse un peu fade. Le thème du fantastique est poussé un peu trop loin, entre cultes vaudous, flashbacks à d’inquiétants guérisseurs viets ou monstres sortant tout droit de l’enfer. Quant à l’évolution du héros, torturé sans qu’on ne sache vraiment pourquoi, celle-ci peut laisser légèrement pantois.
Les dessins, en revanche, c’est le gros (et seul ?) bon point : de vraies fresques poignantes, pas too much et qui s’insèrent à peu près bien dans le scénario. Rien que la patte de l’auteur, ça vaut largement le coup d’œil. Couleurs solaires tirant sur le « pisseux » sombre, c’est assez inédit dans ce genre de comics.
Conclusion : on peut passer à côté de cet ouvrage qui n’apporte rien à l’histoire de l’homme chauve-souris, sauf si le lecteur non intéressé par l’univers du comics aime ce genre d’illustrations.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le culte vaudou qui s’invite dans cet ouvrage est à la limite du compréhensible. Meurtres à commettre suivant un « pattern » bien particulier (que je n’ai toujours pas compris), personnes qui arrivent à extraire leur corps astral, prêtresse dont le pouvoir en a traumatisé plus d’un, Le Tigre a eu parfois l’impression de lire la BD du film Vivre et laisser mourir, James Bond avec le très flegmatique Roger Moore.
Pour une fois, des évènements gravitant autour de cette histoire sont bien réels, c’est-à-dire que ceux-ci ne sont pas propres à l’univers du Bat et sont d’ailleurs rarement évoqués dans ses comics. jusqu’à ici constituer la trame principale du scénario. Il s’agit, vous l’aurez reconnu, de la guerre du Viêt Nam. Sauf que comme on lit un roman fantastique, il ne s’agira pas de classiques traumatismes de guerre, mais d’une vieille autochtone qui a transmis quelque chose de particulier à un médecin US. Les flashbacks dans ce domaine sont intéressants, on sort réellement du paradigme de Bruce Wayne.
…à rapprocher de :
– Tous ces démons face à Batman, brrrr, ça rappelle terriblement La Nouvelle Aube, de Finch & Fabox.
Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics sur Amazon ici.
Ping : Dixon & Nolan – Batman : La revanche de Bane | Quand Le Tigre Lit