VO : Batman & Robin puis Final Crisis. Premier tome de Morrison décevant, deuxième superbe, hélas celui-ci est une jolie catastrophe. Histoire incompréhensible avec une foultitude de super vilains et héros, dessin correct mais sans plus, Le Tigre n’est pas content du tout. Vivement que Bruce Wayne daigne revenir.
Il était une fois…
On quittait le deuxième tome de Morrison avec un Bruce Wayne correctement décédé. Du coup, son coéquipier Dick Grayson a enfilé le costume et a laissé Damian Wayne (vous vous souvenez, l’enfant prodigue ?) prendre celui de Robin. Leurs débuts se feront tambours battants, entre le Professeur Pyg, Red Hood (un ancien Robin) ou un ersatz de Batman qui ressemble plus à un zombie qu’à un chevalier.
Critique de Batman T3 : Nouveaux masques
Me suis fait blouser. Pourtant la couleur de la couverture aurait du m’avertir (cf. second thème abordé). C’est si dommage. Et dire qu’il faille dépasser 500 mots sur une telle critique. L’histoire retiendra que Le Tigre l’a terminé afin de comprendre ce qui se passera dans les opus qui suivent. Infiniment dommage dans la mesure où Final Crisis est un passage presque obligatoire pour comprendre l’univers DC Comics.
Le scénario, d’abord : Bruce décédé, Robin qui devient Bat, Damian en Robin, ça passe. Un nouveau méchant avec ses sordides assistantes (les poupéetrons) ressemblant à des cochons aux visages greffés, c’est sympathique comme tout. Robin Hood qui défouraille à tout va les méchants comme les gentils, je comprends.
Mais les auxiliaires de nos super héros, pâles répliques européennes de nos Gothamais (ce terme existe ?) qui se pointent, ça passe moins bien. Catwoman, à la rigueur, fidèle à l’image des récents comics, constitue une apparition bienvenue et rafraîchissante. Quant à l’ennemi (la Majesté) peu crédible avec ses dominos et auquel je ne vois guère l’utilité, bah tout est dit.
Le dessin, ensuite : après un tracé sobre et des couleurs sombres (rouge et noir dans le précédent opus notamment), retour à l’exubérance des comic strips d’après guerre en quelque sorte. Couleurs pas forcément flashies (le dark reste de rigueur), mais sans réelles saveurs. Quitely, Tan, Steward, un de ces dessinateurs (je me fous de savoir lequel en particulier) a eu la main particulièrement lourde sur le tracé, et les autres ne parviennent pas à ce que le lecteur s’arrête sur une page et se dise « waow, ça en jette. A part quelques couvertures de chapitres (et les planches finales, cf. Tome 4).
Pour conclure, Le Tigre, qui est (aussi) docteur en mathématiques, va se livrer à une conjecture : les appréciations des Batman de Grant Morrison constituent une suite (de terme -1) d’ordre -1. Comprenne qui voudra.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Les bonus en fin d’ouvrage. Comme si Morrison se doutait qu’il allait rendre les gens furieux, celui-ci nous offre plus de trente pages de de couvertures avec explications, croquis des différents personnages, etc. Mais surtout, pour qui a envie d’en savoir plus, comment certaines idées (de scénario et de dessins) sont venus à l’idée des auteurs. Le fan inconditionnel de l’univers DC Comics sera aux anges, puisqu’il saura que tel ennemi est tiré de tel numéro d’un Batman, que son apparence ne sera pas sans rappeler tel film des années 60, et tutti quanti. Comprenez donc que je ne me sois pas attardé.
Pas vraiment un thème, plutôt trente secondes culturelles : le jaune dans les comics. Cette couleur porte déjà malheur dans le milieu de l’édition, et en sales management l’acheteur potentiel rejette cette couleur (au profit du rouge par exemple). Trop fade, pas assez percutant, je ne suis pas là pour un cours de neuromarketing. Mais après avoir lu ce truc, et observé que certaines pages sont « électro statiquement collées » (il semble bien que je ne suis pas seul dans ce cas), la théorie du jaune malchanceux prend de plus en plus de galons.
…à rapprocher de :
– Le premier tome Batman : L’héritage maudit doit être également évité, seul pour l’instant compte Batman R.I.P. de cet auteur. Quant au quatrième opus, Le dossier noir, c’est excellent pour comprendre le délire de ce tome. Morrison met les choses au point, et c’est plutôt réussi. Hélas, il fout tout en l’air avec Le retour de Bruce Wayne. Batman contre Robin (sixième tome) est bien meilleur. Hélas, Batman Incorporated n’est pas aussi carré. Quant à Batman : Requiem, rien n’a été rattrapé. Dommage.
– Le Tigre frémit : quelques romans de Maurice G. Dantec ont une couverture jaune citron. Calamitas. Dont Satellite Sisters. Hé hé, la théorie se vérifie.
Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne.
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Ping : Grant Morrison – Batman T7 : Batman Incorporated | Quand Le Tigre Lit
Ping : Grant Morrison – Batman T6 : Batman contre Robin | Quand Le Tigre Lit
Ping : Grant Morrison – Batman T5 : Le retour de Bruce Wayne | Quand Le Tigre Lit
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