VO : Der Steppenwolf. Ja wohl. L’histoire d’un homme qui ne semble pas être en phase avec son temps et fait des rencontres qui vont le pousser à prendre le large (comportemental). Considéré comme un chef d’œuvre de la littérature du vingtième siècle, Le Tigre a été assez imperméable à ce titre. J’ai bien peur d’être passé à côté de tout le roman.
Il était une fois…
Le Tigre, très médiocrement, va copier-coller le quatrième de couv’, qui résume mieux que je ne saurais jamais le faire ce roman :
« Venu d’ailleurs, Harry Haller, surnommé Le Loup des steppes, s’installe dans une ville européenne des années vingt pour se consacrer à de vagues travaux littéraires. Très vite, son existence tranquille se lézarde. Profondément déprimé, hostile au monde moderne, en révolte contre la société bourgeoise mais attiré par le confort et l’ordre, il flirte avec l’idée du suicide. Sa rencontre avec une prostituée lui redonne goût à la vie. Avec quelques personnages de son monde interlope, elle semble lui offrir la possibilité de réconcilier les deux extrêmes de son être : son cité loup solitaire, ascète et antisocial, et sa faim de sensualité. Si le conflit de personnalité de Harry (alter ego de Hermann Hesse) n’est sans doute pas résolu à la fin du roman, son monde se transforme, le temps d’une hallucination, en un extraordinaire théâtre magique. »
Critique du Loup des steppes
J’ai vraiment hésité à résumer ce titre dont je n’ai pas retenu grand chose. Et puis je me suis que peut-être ça allait montrer à d’autres lecteurs en herbe qu’on peut allègrement pilonner une œuvre sans passer pour un inculte de bas étage. Quoique…
Lu vers mes vingt ans, j’ai trouvé Le loup des steppes excessivement long malgré le peu de pages. Bref, étais content de l’avoir terminé après ne pas avoir compris à ce qui se passait pour notre héros. Trop jeune (ou texte trop ancien) pour saisir la beauté du récit et les enseignements que celui-ci porte, j’ai eu plus d’une fois la sensation d’avoir entre mes griffes un court essai de philosophie.
Long et ennuyeux, style vieillot qui à de trop rares occasion a éveillé un écho intellectuel en moi, j’ai presque honte de parler de ce bouquin. En outre, même si celles-ci sont bien tournées, la densité des phrases m’a sûrement effrayé un peu trop vite. En fait, c’est l’archétype du roman qu’il ne faut pas lire trop tôt, voire relire si la première fois se passe mal. Hélas Le Tigre n’est pas de cette race.
Si je ne donne pas la pire des notes, c’est pour décerner un certain respect vis-à-vis d’un auteur relativement polémique en son temps. Réussir à faire interdire ses ouvrages par les nazis, c’est déjà une certaine marque d’estime.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le roman d’apprentissage. Le loup des steppes, c’est la condition du héros qui regarde ses contemporains de haut et aspire à quelque chose de plus noble, une expérience libre qui sort des carcans de la bourgeoisie de l’époque. Au lieu de se sortir les doigts du derrière et vivre pleinement sa vie, le gus se morfond et pense déjà au suicide. L’apprentissage démarre grâce à une fille de joie qui l’initie aux plaisirs sensuels d’un monde qu’il découvre et qui l’enchante. Jusqu’à ne plus discerner, pour le bas lecteur que je suis, la fantaisie de la réalité.
…à rapprocher de :
– De Hesse, Le Tigre n’a hélas pas lu grand chose et ne peut vous mettre quelque chose sous la dent.
– Toutefois, sur les rencontres « underground » effectuées par le narrateur, on peut rapidement penser à Dante ou Wilde avec son Dorian Gray. Mais vraiment en cherchant bien.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman via Amazon ici.
Ping : Patrick Süskind – Le Pigeon | Quand Le Tigre Lit