VO : Traps and Trapezes. Tiré du comic strips Nightwing #1-7. Parce que dans une aventure du Bat le petit Grayson faisait une entrée remarquée, Le Tigre s’est senti obligé d’acquérir le premier tome des aventures de « l’aile de la nuit ». Dessin OK mais scénario confus et au dénouement expéditif, j’aurais du m’abstenir.
Il était une fois…
Dick Grayson, premier Robin, est de retour sous l’uniforme de Nightwing. Enfant de la balle dont les parents trapézistes ont été tués alors qu’il était jeune, Dick reçoit de la part du gérant (qui est à l’agonie) l’acte de propriété du cirque de son enfance. Hélas, un mystérieux assassin connaissant l’identité réelle de Nightwing semble lui chercher des noises, en plus de faire référence de manière plutôt lourde au passé de Grayson. Saïko, de son petit blaze, suit notre héros qui de ville en ville tente de nettoyer les rues gangrénées par la criminalité.
Critique de Pièges et Trapèzes
Le Tigre en principe ne s’occupe que du Chevalier noir. Mais parfois il m’arrive d’aller chiner chez quelques significant other de la grosse Gotham. Notamment Robin, incarné par une pétée de beaux gosses (Grayson, en brun ténébreux à la musculature pour une fois crédible, est assez sexe). Hélas il y en a beaucoup, et entre tous ces jeunes premiers je m’emmêle plus d’une fois les pinceaux.
Ici, c’est le premier Robin, celui qui pendant un certain temps a revêtu le masque de Batman avant de devenir Nightwing, truc noir et rouge qui saute de toit en toit comme un yamakasi. Mais en mieux. Notre héros retourne à ses fondamentaux et renoue avec le cirque Haly (celui qui a vu mourir ses parents) dont il reprend le flambeau. Sauf qu’un vilain encagoulé et plutôt talentueux en a fait son ennemi personnel. A ce titre, la révélation sur l’identité du méchant m’a laissé pantois, Le Tigre était censé dire « waoowww » face à un individu dont j’ignorais tout ?
Et oui, y’a du bon et du moins bon : la partie positive, c’est le personnage principal qui est bien construit. Monologues prenants (encadrés en bleu clair), pedigree correctement expliqué avec quelques flashbacks. Le moins bon, ce sont certains chapitres qui partent en quenouille (par exemple le démon ou avec la belle Batgirl) et lesquels, en plus d’être too much, ne font décidément pas avancer le schmilblic.
Quant au dessin, si Barrows a fait le gros du boulot, il faut signaler homogénéité générale avec Pansica, Borges ou encore Trevor McCarthy. Le tout est plaisant, résolument moderne (les détails comme les visages sont corrects) mais sans le petit plus d’un Lee Bermejo ou Brian Bolland. Pour conclure, un tome dont l’aficionado de Batman peut se passer, même s’il est toujours agréable de voir une scène (à la fin du tome) depuis deux points de vue différents dans deux comics.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Les gros secrets de famille. Comme on peut le découvrir dans La cour des hiboux, il appert au fil des pages que le cirque Haly n’est pas vraiment celui que l’on croit. Entre Bruce Wayne qui se démène avec sa fameuse cour et en parallèle Grayson qui découvre une étrange liste sur un cahier, il y a de quoi rendre (refaire en fait) Gotham en une monstrueuse entité qui avale ses jeunes prodiges.
L’identité d’un super-héros à cacher. J’ai dénoté une confortable légèreté de la part du héros à tenter de protéger son anonymat. A la limite de la faute professionnelle même. Déjà, le gus laisse traîner son costume en vrac, le rangement, ce n’est notoirement pas sa marotte. Ensuite, il jongle entre deux nanas dont une (la petite Gordon) est une héroïne à ses heures perdues (Batgirl, qui n’a rien à voir avec Batwoman). Mélange des genres hasardeux. Enfin, faut le voir taper sur les méchants dans chaque ville que le cirque traverse. Avec son wagon en queue de train (pour aller et venir en « toute discrétion »), les escapades nocturnes de Nightwing suivent irrémédiablement le parcours du chapiteau. Mouais.
…à rapprocher de :
– Le second tome, La république de demain, ne sert à rien. Quant au troisième, Hécatombe, ce n’est pas encore ça…
– Puisque Le Tigre en parle, il y a La cour des hiboux (tome 1 et tome 2), petite claque qui a repensé Gotham sous un nouveau jour.
– On retrouve Nightwing chez Grant Morrison, notamment Batman R.I.P. (il se fout sur la gueule avec Damian Wayne) ou même dans un tome de Knightfall (cette fois-ci, avec Valley).
– Il est même dans Victoire amère, de Loeb et Sale !
Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
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