Hunger Games, c’est une pétillante trilogie imaginée par Suzanne Collins et dont Le Tigre ne va pas vous résumer l’histoire. Vous devez suffisamment la connaître, avec son mélange de loft story et battle royale à la sauce gréco-fasciste. A l’instar d’un Game of Thrones ou Seigneur des anneaux, on connaît cette série grâce au film éponyme (un seul pour l’instant début 2013) qui ma foi n’est pas mal du tout. Remercions l’oncle Sam pour produire des trucs à peu près regardables, nos héros Tintin et Astérix ayant eu un sort hélas différent.
Je vais ici dévoiler une partie du quatrième tome qui est malencontreusement tombé d’un camion. Cet ultime opus semble être en fait une extension du premier puisqu’on retrouve nos héros dans une fâcheuse posture que Tigre-san reproduit dans la présente iconographie. Katniss et l’autre beau gosse sont dans une mouise de grande ampleur, et là miracle : un des districts envoie un parachute contenant un objet qui va sans aucun doute les sauver.
Cet objet, cher lecteur alerte, c’est bel et bien l’édition de 1921 du Larousse Médical Illustré. Vous voyez, l’édition avec quelques planches couleurs ici et là ? Par exemple, maladies de l’œil, goitres monstrueux, gangrènes gazeuses, scrotums pesant un quintal et autres dégueulasseries sorties des plus inavouables cauchemars de dame nature. Que des beautés qui m’ont permis de lire, sans ciller, n’importe quel titre de Stephen King.
Cet ouvrage pesant quelques kilos, on l’apprend bien plus tard, a été envoyé par le 24ème district (les dix précédents étant sous l’eau), qui s’occupe de la littérature. Au passage, faire des pays en les spécialisant répond certes à la théorie des avantages comparatifs de Ricardo, toutefois politiquement c’est risquer une belle pagaille en cas de révolte d’un État. Tout un secteur non approvisionné, et qui paralyse l’économie entière. Bravo à l’organisateur.
En outre, ce mystérieux district est le plus terrible, car gouverné par Le Tigre. Si Suzon n’en parle pas dans ses romans, c’est bien sûr parce qu’elle ne veut pas prendre le risque de traumatiser toute une génération de lecteurs. En guise de conclusion, je propose à notre guerrière de se servir du pavé pour assommer l’autre andouille à l’agonie. Et faire un bon boudin avec le sang qu’il perd.
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