VO : The Catcher in the Rye. J. D. Salinger aurait produit un chef d’œuvre. Roman vendu à des dizaines de millions d’exemplaires, largement étudiés dans les collèges et lycée, comment passer à côté ? En faire une critique est délicat, surtout quand on a rien trouvé de spécial à ce bouquin mal écrit.
Il était une fois…
Holden Caufield, issu de la bourgeoisie de NYC, vient de se faire virer de sa prépa. Craignant le dire à ses parents, il va errer trois jours dans la ville. Rencontrant des personnages et des situations qu’il n’aurait pu imaginer, va-t-il pouvoir tirer quelque chose de sa fugace fuite ?
Critique de L’Attrape-coeurs
Pas compris l’engouement pour ce truc, point barre. Lecture difficile voire insupportable, toutefois je suis content de l’avoir lu. Plus facile dans les dîners chics en ville.
Le Tigre a mis au point certaines théories pour justifier l’exécrable note attribuée au bouquin : ne pas le lire dans la langue originale peut faire que l’harmonie, le « scandage » de lecture sont mal rendus. Rien que la traduction en français du titre peut annoncer le pire. La publication, au tout début des fifties, était visiblement un must à l’époque, hélas 60 piges plus tard ça peut être moins renversant.
Surtout que Salinger, à part quelques nouvelles, n’a pas publié grand chose : il aurait donc juste eu un monumental coup de chance et a su, à un moment propice, créer quelque chose qui a trouvé un certain écho auprès du public. Et si les ventes explosent dès le début, en plus d’une ou deux polémiques ici et là, alors rien ne peut arrêter ce roman.
Ce que je reproche avant tout, c’est le style. Le style, aïe aïe aïe…Certes la narration olé-olé de la part d’un jeune homme peut être séduisante, mais c’est gavant à la fin. Bref, à lire avant ses vingt ans.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le roman d’apprentissage. Le héros est naïf, le lait lui coule du pif et ces trois jours vont en quelque sorte constituer son passage à l’âge adulte. Découvertes amusantes, glauques, difficiles, le contact avec le « vrai » monde extérieur sait être brutal. En outre, la narration à la première personne renforce l’aspect « quête personnelle ».
Pour autant que je s’en souvienne, la moralité du roman est plus ou moins sauve dans la mesure où le héros est temporairement aidé par une figure d’autorité, à savoir un ancien professeur. Plus ou moins, parce que ce dernier est surpris par Holden en train de lui caresser la tête, ce qui peut prêter à confusion. Jusqu’au bout subversif, en abordant tout ce qui pourrait arriver au narrateur.
Le dernier thème plus personnel est la difficulté à ne pas aimer un « classique », et le dire. Déjà, résumer un roman largement étudié et livrer son analyse est bien futile. Ensuite, ce n’est pas pour se démarquer que Le Tigre fait cette critique. Loin de là, ça m’aurait arrangé de faire comme si L’attrape-cœurs m’était inconnu. Enfin, c’est à se demander, lorsqu’on s’est à ce point emmerder sur un soi-disant chef d’œuvre, si notre goût en matière de littérature ne laisserait pas à désirer.
…à rapprocher de :
– Les classiques ou livres qui ont eu un certain succès mais qui déçoivent, citons en vrac Les Bienveillantes, de Littell, ou encore
– Quelqu’un qui écrit comme il parle, avec un résultat tout à fait sympathique, c’est La Vie de ma mère !, de Thierry Jonquet.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman via Amazon ici.
Ping : DodécaTora, Chap.TS : 12 bouquins particulièrement déprimants | Quand Le Tigre Lit
Cher le Tigre.
Lisez-le en anglais.
La traduction est épouvantable.
Ah, voilà sans doute la raison principale de ma déception. Je tâcherai de me procurer la publication originale. Merci pour l’information.
« cher Tigre » suffit 🙂
Ping : Murakami Ryū – Bleu presque transparent | Quand Le Tigre Lit