VO : The Lake House. Six gosses, produits d’une expérience génétique somme toute réussie (ils volent comme des zoizaux !), font l’objet de toutes les convoitises. Rebondissements, poursuites à perdre haleine, ça dépote dans les chaumières. Hélas, le félin n’a pas du tout accroché, en raison notamment du penchant « SF » qui relève du foutage de gueule.
Il était une fois…
Lisons ensemble ce que propose le quatrième de couv’:
« Afin que le projet le plus diabolique jamais conçu par la science demeure secret, le Dr Kane doit faire disparaître six enfants qui ont été le jouet de ses expériences de laboratoire. Pour échapper à leur sort, ceux-ci se sont retranchés dans une maison au bord d’un lac, où ils se croient en sécurité. Mais c’est compter sans l’obstination du démiurge qui a programmé leur mort ! »
[Ai découvert ce que signifie « démiurge » à l’occasion : c’est le créateur. Rien à voir avec quelqu’un qui ravale son vomi]
Critique de La Maison au bord du lac
Tigre a commis deux erreurs en démarrant par ce truc. D’une part, je pensais que ça aurait un rapport direct avec la série Maximum Ride dont j’avais lu, jeune, quelques spécimens. Or il n’en est rien (cf. premier thème traité), les différences sont trop importantes. D’autre part, cet ouvrage est la suite directe de Souffle le vent -que j’ai cru bon ne pas lire – à cause du titre qui ne me vendait guère de rêve. Calamitas merdumque, les cent premières pages ont à peine suffi à me faire rentrer dans le bain.
Le roman tourne autour d’une petite bande d’êtres génétiquement modifiés soumis à deux types de soucis. D’abord, des vilains scientifiques en veulent à leur intégrité et souhaiteraient les dépecer vivants afin de se faire des couilles en platine. Max (protagoniste trop parfait), Matthew, Ozymandias (rien à voir avec Watchmen), Wendy, Peter et Icare vont lutter pour leur survie, et leurs pouvoirs s’avéreront très utiles. Ensuite, nos jeunes volatiles humains sont au beau milieu d’un procès à l’issu duquel ils sauront avec qui ils habiteront : resteront-ils avec leur famille biologique (où ils s’emmerdent sévère) ou pourront-ils rejoindre Frannie et Kit, les docteurs qui se sont autrefois occupés d’eux ? – question rhétorique, je vous laisse deviner ce qu’il en sera.
Le style est du Patterson pur jus : sec, nerveux et doté de chapitres courts, lire cette œuvre est grisant tellement on se surprend à dévorer les pages. Hélas, l’auteur américain s’est concentré sur ce qui m’a le moins plu : le thriller putassier doublé d’une romance assez malvenue avec l’héroïne principale – qui, sans spoiler, pondra deux beaux oeufs à la fin. Du coup, le tenant science-fictionnesque de la Maison au bord du lac, peu développé, décevra plus d’un lecteur. Dommage.
De l’intérêt de lire un titre après avoir lu le premier tome – ce que l’éditeur ne signale pas.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le fauve est sans doute excessif vis-à-vis de cette sous-série qui est bien différente de la saga Max. J’avais en effet lu une partie de ce dernier arc narratif, destiné aux adolescents, un peu trop tardivement. Et ça m’avait gravement gonflé, rarement j’avais autant baillé face aux aventures lolilol de héros volants insupportables. Or, le présent roman paraît être plus rédigé à l’intention des plus vieux (des moins jeunes, plutôt), les problématiques abordées étant plus « sensibles ». Sans compter les lourdes différences qui font que ça ne peut être considéré comme un préquelle de Max.
Sinon, pour évoquer le fond (façon de parler, ça reste assez gras question ficelles), la raison pour laquelle des scientifiques peu scrupuleux en veulent aux culs des héros est assez triviale : après kidnapping, les méchants comptent prélever les organes des surhommes pour mettre au point la « Résurrection », qui consiste, sans surprise, à prolonger la durée de vie de personnes importantes – qui d’un président, qui d’un riche PDG. Circulez, rien de nouveau sous le soleil.
…à rapprocher de :
– Puisque j’en parlais rapidement, la série Max n’est pas faite pour moi (exemple avec Max Overide).
– Le film The Island, sur le délire on-garde-des-morcifs-d’humains-vivants-pour-les-riches.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici.
Salut Tigre , ce livre est la suite de « souffle le vent », tout aussi peu crédibles et mal écrit . En fait , Patterson est un polygraphe , qui peut aussi bien faire de bons produits agréables à lire (« Lune de miel » par exemple) que des bouquins totalement baclés.
Heureux de lire la confirmation que lire le premier ne m’aurait pas aidé. Patterson a tellement écrit, il aurait été louche qu’il n’y ait pas quelques gros nanars dans le lot.
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