Le Tigre aime bien lire Pouy, qui fait parfois montre de génie dans ses romans, un peu comme un Manchette. Première fois que je découvre ces nouvelles qui semblent avoir été primées, bonheur potentiel. Lu il y a quelques années (et rapidement relu), seule une nouvelle avait attiré mon attention. Le reste, bazardé au fond de mon cerveau limité.
Il était une fois…
Douze nouvelles, avec des sujets aussi divers que variés, centrés autour du polar.
Concert rock à l’Olympia qui part en sucette, une femme travaillant dans un péage qui craque, le voleur bloqué dans la salle des coffres, le chauffeur de car qui n’a décidément pas de chance,…
Critique de La chasse au tatou dans la pampa argentine (ouf)
Douze nouvelles, douze petites histoires bien cocasses, certaines complètement réjouissantes. Pour 160 pages, on n’est pas loin du « fast reading », surtout quand aucun lien entre ces textes n’existe.
Le Tigre le confesse, il ne se souvient que de très peu de textes dans cet ouvrage, signe que ceux-ci n’ont pas l’impact d’un Chuck Palahniuk. Néanmoins la nouvelle correspondant au titre est à lire impérativement. Surprise, humour bravache, la fin arrachera un petit sourire au lecteur.
L’amateur de polar noir sera bien évidemment ravi, le lecteur plus éclectique (comme Le Tigre par exemple bien sûr) un poil déçu. J’ai préféré ses romans, dont certains sont pareillement déjantés.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le vocabulaire familier, avec quelques tournures argotiques, qui est propre à certains auteurs francophones. C’est d’autant plus marquant qu’ici le père Pouy (vous noterez la très légère allitération) se fait plaisir, sur l’histoire comme sur le style. Tout en images, avec des termes peu usités en littérature, c’est assez dépaysant. Le Tigre n’ose imaginer la taille des globes oculaires d’un lecteur non francophone qui apprend notre belle (et compliquée) langue et achète ce roman histoire de voir où il en est.
Nouvelles assez « fun », mais derrière le rire dû à ces situations explosives, c’est le désespoir, le ras-de-bol de quidams qui constituent les points de départ de certaines nouvelles. Pouy, que Le Tigre n’imagine pas être de droite, présente des individus qui à leurs façons luttent contre le système, se rebellent sur un coup de tête ou depuis longtemps, pour le plus grand plaisir du lecteur qui voit les fâcheuses conséquences de leurs actes.
…à rapprocher de :
– Lisons d’autres romans de Pouy, notamment Spinoza encule Hegel et …à sec ! Si Suzanne et les Ringards passe pas trop mal, hélas La clé des mensonges peut être évitée.
– Le grand n’importe quoi avec des personnages tout en argot, il y a Notre frère qui êtes odieux…, d’A.D.G. A éviter hélas.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici.