VO : [infoutu je suis de trouver le titre original des quatre nouvelles]. Recueil assez court, pour ne pas dire insignifiant, Le Tigre est resté sur le cul tellement j’ai été déçu. A part le premier texte, je me suis profondément ennuyé en lisant péniblement ces 100 pages. Éminemment (continuons gaiement les adverbes) dommage pour un tel auteur.
Il était une fois…
Quatre nouvelles, quatre phrases que je ferai aussi courtes que possible. 1/ Une famille parfaite, un environnement de pub, mais pour quel produit ? 2/ Un fusil à réparer, trois générations d’homme ensemble le temps d’une journée. 3/ La vie de famille en Amérique [c’est le titre d’ailleurs, de toute façon ai pas dépassé le tiers]. 4/ Un homme plus tout jeune, entre souvenirs du passé et terribles constats du présent (du moins c’est ce dont je me souviens).
Critique de Publicité
Folio a décidé d’extraire quatre nouvelles du recueil La concubine de saint Augustin et autres nouvelles, apparemment celles-ci ont été sélectionnées sous le noble sceau de la famille. Néanmoins les trois quarts de ladite sélection ne méritent, à mon sens, pas le coup d’être lus.
En effet, à part la première (et à la rigueur la deuxième) histoire, on se tourne sec les pouces. Je ne comprends pas la démarche de Gallimard de balancer comme ça des titres aussi hétérogènes dans le domaine de l’ennui. En fait si, j’ai compris : le lecteur naïf va lire en diagonale le début, sera conquis, et hop pour deux euros acquiert le précieux ouvrage. Hélas, mille fois hélas, le reste ne m’a pas du tout conquis.
En effet, le style m’a semblé abscons comme il est peu permis et Le Tigre a trop vite perdu pied. Je n’ai pas su (ou voulu prendre la patience de savoir) où l’auteur voulait m’emmener, au final ses termes n’ont rien éveillé chez moi. Descriptions d’une Amérique midwest que je ne pouvais me représenter, j’ai manqué plus d’une fois le coche. Pour conclure, n’ai jamais été aussi prêt de placer dans la catégorie des titres non terminés.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
L’americain way of life. Le vocabulaire de l’écrivain, malgré ses tares (« ennuyeux » semble l’adjectif le plus approprié), paraît décrire fidèlement les caractéristiques de son pays. Avec des fins plus ou moins heureuses. Plus particulièrement, la nouvelle Publicité est une belle trouvaille made in Updike : l’auteur conte quelques heures dans la vie d’une famille tout droit sortie d’un spot de réclame. Les mots clefs sont en lettres capitales, et à chaque action (l’HOMME, l’ENFANT, le CHAT) on déduit un peu plus les liens et problématiques de chacun. Le but final de l’exercice, entre critique de la société de la consommation et du système patriarcal (ce dernier aspect, j’ai peut-être rêvé), ne serait-il pas trouver le produit tant vanté parmi un choix proposé ?
Le fossé entre les générations. Le deuxième texte consiste en un grand-père, le père et le fils qui vont aller dans un magasin pour réparer leur arme à feu. Les menues inquiétudes de chacun, les non-dits, les quelques faux pas peuplent le petit périple d’une manière assez touchante il est vrai. Touchant, car derrière les protagonistes bourrus l’amour familial est très prégnant. Presque des pages universelles si le sujet de la réparation d’une carabine n’était pas aussi incompréhensible à certains moments.
…à rapprocher de :
– D’Updike, préférez donc Un mois de dimanches ou Brésil. Tellement bons.
– Sur la « pub », y’a 99F qui peut être évité. Pas le film.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman via Amazon ici.
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