VO : The Guards. Premier tome d’une série toute acidulée, Delirium Tremens pose des bases qui poussent rapidement à acheter les suites. Car il semble qu’il s’agisse avant tout pour Bruen de planter un décor. L’intrigue policière, légère, ne semble que cette modeste décoration d’un manège de personnages et problèmes personnels du héros très marquants.
Il était une fois…
Parce qu’il a frappé un ministre en pleine face (et ne le regrette aucunement), Jack Taylor n’est plus policier. Viré comme un malpropre, Jack a désormais pour bureau un petit bar pas loin de chez lui, en tant que détective privé en herbe. Et ça marche, puisqu’une femme lui demande d’enquêter sur la mort de sa fille. Cette dernière aurait été noyée, selon un mystérieux coup de fil reçu, alors que la police a classé l’affaire. Bien sur c’est bien pire que prévu.
Critique de Delirium Tremens
Le premier des enquêtes de Jack T., ça promet. Réellement. L’histoire est sympathique, avec quelques rebondissements, mais sans plus. Le Tigre a d’ailleurs oublié le fin mot de l’histoire. Ce sont surtout les jolis à cotés de ce petit polar qui valent le coup.
D’abord, meet Jack Tailor, ancien flic Irlandais alcoolique solitaire (beaucoup de pléonasmes peut-être), engagé par une femme assez « veuve et orphelin ». Notre individu est le parfait anti-héros : porté sur la bouteille, ayant du mal avec les femmes, Taylor est néanmoins un détective hors du commun. Jouissant d’un flair qui confine au scandaleux coup de chance, on a affaire à un un empêcheur de tourner en rond.
Le style, enfin, est plus qu’adapté à ce type de polars : humour noir qui fait mouche, réflexions corrosives de Jack proche de l’insolence, ça se déguste. Avec des chapitres plus que courts, Le Tigre rajoute que ça se lit comme une friandise.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
L’alcoolisme. Le protagoniste Jack Taylor est un alcoolo, avec des épisodes peu glorieux après quelques Guiness de trop. Ce roman fait la part belle à sa lutte contre cette maladie, qui curieusement n’empêche pas Jack de mener à bien sa mission. L’excitation de la première pinte, l’esprit qui part vite seul en vadrouille, l’horrible sensation du lendemain, les descriptions de Ken Bruen rendent le héros terriblement humain et attachant.
Le microcosme d’une bourgade. Ici c’est Galway, petite ville un peu perdue en Irlande. Et une fabuleuse occasion pour l’auteur d’offrir une galerie de portraits plus crédibles les uns que les autres. Flics véreux, piliers de bars, petite punk qui a de l’énergie à revendre, etc. Une visite guidée dans l’Irlande profonde. Et les romans suivants sont encore plus poussés dans ce domaine.
…à rapprocher de :
– Les autres polars de Ken Bruen, par ordre de publication :Toxic Blues, Le Martyre des Magdalènes, Le Dramaturge, La Main droite du diable.
– Le Tigre trouve quelques ressemblances (la bouteille notamment) avec le très nonchalant Canardo, l'(anti) héros de BD (Marée noire étant un de mes préférés).
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman en ligne ici.
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