VO : Animal Vs. Man. Animal Man #7-11 Annual #1 + #0. Deuxième opus d’une série qui avait plutôt bien démarré, celui-ci est hélas un peu en deçà pour un scénario qui m’a semblé traîner en longueur. Nouveaux héros (Constantine notamment) qui apparaissent, d’autres (Swamp Thing) qui se font désirer, c’est frustrant.
Il était une fois…
En fait Animal Man n’est que peu de chose par rapport à sa fille Maxine, réelle avatar du sang qui est censé protéger le règne animal. A quatre ans quand même… Et à cause d’une belle connerie de notre héros (il a relâché la Nécrose dans la nature cet idiot) l’ennemi monte en puissance et envahit progressivement le territoire. Du coup, Buddy Baker (Animal Man pour les touristes) est happé par une force gigantesque hors du monde terrestre. Le reste de sa famille (femme, grand-mère, enfants) pourra-t-elle survivre avec l’aide de Constantine et la Ligue des Ombres ?
Critique de Contre-nature
Légère double déception sur cet opus dont j’attendais beaucoup : d’emblée il y a moins cette ambiance de terreur (à part sur une histoire racontée ayant lieu au XIXème siècle), le scénario se concentre sur le voyage ésotérique du héros au cours duquel on apprend comment il a été choisi (par défaut hélas).
D’autre part, au second épisode de Swamp Thing il est annoncé que la suite se trouve dès le troisième tome d’Animal Man. Cependant à la fin du présent tome Le Tigre n’a toujours pas vu le rapport se mettre en place ! Comment se peut-ce ? On comprend certes que l’équilibre est cassé depuis quelque temps déjà entre les trois forces, et la Nécrose dépote gravement dans le monde des humains. Mais la Chose du Marais n’est qu’évoquée, jamais rencontrée. Et l’attention se déplace vers la très jeune fille de Baker, Maxine. Celle-ci jouit d’un pouvoir impressionnant et fait déjà quelques merveilles.
Avant de parler des illustrations, Le Tigre tient à signaler qu’il n’a pas bien compris le bordel de la couverture. Avant on avant juste Foreman, maintenant Steve Pugh et Timothy Green II sont crédités…seulement ça n’a pas changé grand chose, mis à part les dernières pages qui m’ont paru moins bien léchées. Faut dire que la barre a été, auparavant, placée très haut : horreurs dignes d’un labo génétique géré par un savant fou, décapitations de toute part, têtes qui marchent comme des araignées, mer de sang nécrosée,… Les nouveaux personnages (Constantine et sa bande de pépées par exemple) sont, comme les protagonistes habituels, bien rendus même si je préfère les bobines dans les comics Batman.
Au final, une continuation correcte mais l’histoire semble tarder à prendre son envol. Du coup je vais en profiter pour, dans la partie suivante, vous entretenir avec quelques sujets « sérieux » qui me sont magiquement venus à l’esprit en lisant autant Animal Man que Swamp Thing.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
J’ai cru comprendre que ce qu’il arrive à la Terre, un désastre écologique où la mort prend le pas sur le reste, peut être interprété comme une subtile allégorie du corps humain : la sève est le rapport que l’Homme entretient avec la nature qui le nourrit tandis que le sang. Or la nécrose est aussi nécessaire que les autres. Elle permet de « nettoyer » et épurer le corps en supprimant peaux mortes et autres renouvellements cellulaires. Sauf que cette dernière rompt l’équilibre et, tel un cancer se développant chez quelqu’un, tente de prendre le contrôle de la planète.
Le problème est que les avatars du sang et de la sève font n’importe quoi. Déjà ce sont des humains (ne jamais mettre les œufs dans le même panier, tu parles…), en sus ces boulets ne sont définitivement pas à la hauteur. Animal Man a été « improvisé » après le décès subit de l’avatar du sang, tandis que la Chose du Marais se fait prier pour subir la transformation finale. Face à ces deux couillons qui ne remplissent pas correctement leurs rôles, l’avatar de la nécrose (qu’on voit dans Swamp Thing) en profite pour tisser sa néfaste influence. L’Homme responsable de la corruption de la planète, voilà un message écologique pur jus.
…à rapprocher de :
– Le tome 1, La chasse, n’est pas mal du tout.
– Même si on ne le rencontre pas encore, il est peut être utile de regarder du côté de Swamp Thing, tome 1 et tome 2.
– De Jeff Lemire seul, Trillium ne m’a pas vraiment enchantè (de la SF avec des passages entiers à l’envers).
Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
Ping : Jeff Lemire – Trillium | Quand Le Tigre Lit
Ping : Lemire & Sorrentino – Green Arrow T1 : Machine à tuer | Quand Le Tigre Lit
Ping : Acker & Blacker & Espin – Wolverine : Season One | Quand Le Tigre Lit
Ping : Snyder & Paquette – Swamp Thing, Tome 2 : Liens et Racines | Quand Le Tigre Lit
Ping : Lemire & Foreman – Animal Man, Tome 1 : La chasse | Quand Le Tigre Lit