VO : ¿Quién mató a Palomino Molero? D’habitude Le Tigre aime plutôt bien lire du MVL. Rien à dire en principe, sauf sur ce titre. Je ne sais pas ce qui c’est passé, un accident peut-être, quoiqu’il en soit je n’ai pu aller jusqu’au bout. C’est autant pour remplir la catégorie « non terminé » qu’analyser les raisons d’un tel échec que ce post existe.
Il était une fois…
Hem. Petit copier-coller du quatrième de couverture, Le Tigre ne va pas se coltiner un résumé sur un livre qu’il a été incapable de finir. Et puis ça fait 120 mots gratis au moins. Toujours bon à prendre.
« Le corps d’un jeune homme affreusement mutilé, accroché à un arbre, a été découvert par un jeune chevrier. L’enquête conduit le lieutenant Silva et le sergent Lituma dans l’univers préservé d’une base militaire dirigée par le colonel Mindreau, et dans le labyrinthe de la petite ville de Talara organisée autour de la gargote de Doña Adriana. D’un côté, le monde secret de l’armée, de l’autre toute une population haute en couleur, pitoyable, mesquine, truculente. Qui, dans tout cela, a tué Palomino Molero ? Au suspense sans faille d’un véritable roman policier, Mario Vargas Llosa greffe une rigoureuse analyse des problèmes sociaux du Pérou et une dénonciation ironique, implicite, des mécanismes du pouvoir. »
Critique de Qui a tué Palomino Molero ?
Veni, vidi, vici. Ou pas. Ici c’est plus nicompris nifini. Déception énorme, d’habitude avec cet écrivain le charme opère assez vite, j’entre rapidement dans l’ambiance du roman et me laisse transporter sans gros effort de ma part. Là, au bout de 120 pages j’ai arrêté les efforts et suis passé à autre chose.
Je me souviens juste, concernant l’histoire, que le pauvre Palomino traînait avec la fille du colonel responsable de la base militaire, du coup les officiers de police ont des difficultés assez imposantes face à la toute puissance de l’armée.
Quant à la fin de l’œuvre, d’après ce que j’ai lu (en effet les dernières pages furent brièvement scannées), le fin mot de l’enquête ne me paraissait pas du tout clair. Aucun regret donc.
Ça ne veut pas dire que ce roman est mauvais, seulement que je n’ai eu ni la patience ni le désir de continuer à le lire, en moins de 200 pages vous pouvez peut-être trouver votre bonheur.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Abandonner un livre de seulement 200 pages, comment est-ce possible ? Pour ce type de roman, Le Tigre va tenter de justifier son odieuse conduite (même si ça a déjà été fait) :
Premièrement, j’avais un superbe livre qui suivait sur la liste. Je n’avais qu’une hâte, c’était de l’ouvrir. Alors pourquoi m’ennuyer avec 80 pages lorsque le temps fait cruellement défaut ? Il faut oser abandonner un livre à tout moment, je le répèterai jamais assez.
Deuxièmement, je supputais que la fin n’allait pas augmenter mon estime sur ce roman. Bref, subtile l’impression d’avoir fait, aux deux tiers, le tour de Qui a tué Palomino Molero ? dans la mesure où la réponse à cette question n’est pas vraiment l’objet du roman, plus axé sur les longues (et belles il est vrai) descriptions du pays.
Troisièmement, j’avais dévoré (donc adoré) quelques semaines auparavant Éloge de la marâtre. Aussi je restais sur une excellente impression de Mario Vargas Llosa, synonyme de bouffée d’air littéraire permanente. Vous comprendrez pourquoi je voulais rester sur ce sentiment, et ne pas le gâcher par un titre certes court mais moins bon.
…à rapprocher de :
– Vargas Llosa a énormément plus au Tigre dans Tours et détours de la vilaine fille ou Éloge de la marâtre.
– Pour les livres non terminés, il y a une catégorie spéciale dédiée. C’est mon Mur des Renonciations.
Enfin, si votre librairie est fermée et que vous voulez lui donner plus de chance que Le Tigre, vous pouvez trouver ce roman via Amazon ici.