VO : idem. Paul Pope, connais pas. Ça ne me disait rien, ça se passe dans le monde du cirque et c’est un one shot, donc pas besoin d’acquérir sept ouvrages du même cru pour connaître le fin de mot de l’histoire. Bilan mitigé, claque visuelle mais histoire un peu short. Le Tigre a donc inauguré avec Escapo un nouveau genre, le « SOS » : short one shot.
Il était une fois…
Escapo travaille dans un cirque, chaque soir il s’échappe d’imposantes constructions faites de pièges pour le grand bonheur de son public. Forcément amoureux d’une femme de son entourage, qu’il ne peut hélas posséder, il penche vers le suicide, l’alliance avec la mort et le désespoir. Arrivera-t-il à s’échapper aux pièges qu’il s’impose ?
Critique de Escapo
Mouais mouais mouais. Je ne me souviens plus vraiment pourquoi j’avais acheté ce comics. Sans doute un ami me l’a-t-il conseillé, qu’avais-je à perdre sinon une dizaine d’euros ? Le dessin est très intéressant : du noir & blanc, du mouvement, des débordements de partout qui font de ce livre un mélange de roman graphique, de manga et de BD européenne (sur l’introspection du héros notamment).
Quant à l’histoire, celle-ci ressemble surtout à un petit conte, d’où la déception relative du Tigre qui a terminé en 15 minutes, un euro par minute ! Il n’y a même pas de suite, j’aurais crié au scandale si ce n’était pas aussi concis et sans fioritures.
Car au final c’est l’imagination de l’homme désespéré qui fait de ce roman graphique un bel exercice de style assez rare dans ma bibliothèque. Sans doute Le Tigre, pas assez magnanime, n’a pas eu la patience d’apprécier le titre comme il se doit.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
L’amour, la mort toujours ! La réification de la mort, rien que par le masque du personnage principal, m’a fait penser à l’excellent Baron Samedi, qui est bien plus sombre et dérangeant. En tout cas, cette dernière va en faire voir des vertes et des pas mûres au héros, en lui faisant passer des tests dont on se demande s’ils se trouvent dans la réalité ou l’esprit du protagoniste.
Le monde du cirque, qui est avant tout un environnement magique, garde dans cette œuvre son côté onirique, concentré sur lui même où les spectateurs sont quasiment absents. Un certain nombrilisme qui sied sans doute à l’effort de concentration nécessaire à tout bon évasionniste (en considérant que ce mot existe).
…à rapprocher de :
– Le noir et blanc, le minimalisme dans les dialogues n’est pas sans me rappeler Silence, de Comès.
– Pas grand chose assez proche sinon, tellement c’est à part. J’attends votre aide !
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver cet illustré sur Amazon ici.
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