Sous-titre : et autres nouvelles. Dans le cadre de la saga de L’Aube de la nuit, Hamilton nous agrémente d’une demi douzaine de nouvelles pour mieux comprendre l’univers de ce cycle si majestueux. Lu en anglais, hélas les souvenirs du Tigre sont périssables, à part l’excellente nouvelle dont le titre est issu.
Il était une fois…
A Second Chance at Eden, ce sont six nouvelles, dans l’ordre chronologique, qui se déroulent dans l’univers d’un des plus gros cycles (4.000 pages environ) de SF produit. Pour des raisons expliquées peu après, Le Tigre ne résumera que la nouvelle du titre éponyme.
Un détective est appelé à mener une enquête sur Eden, un habitat mi-organique mi-technologique qui est en orbite autour de Jupiter. L’endroit a quelques velléités d’indépendance par rapport à la Terre, certains éléments le souhaitent en tout cas. Notre héros doit déterminer qui a foutu le bordel dans une sorte de robot qui a tué Penny, une des fondatrices d’Eden, et surtout pourquoi ce meurtre.
Critique d’A Second Chance at Eden
Le Tigre s’est tapé ce recueil de textes à la suite du gross pavé de L’Aube de la nuit, et ce pour en savoir un peu plus sur le fabuleux environnement imaginé par Hamilton. Comprendre les premiers pas des « édénistes », civilisation qui utilise le très bien pensé « lien d’affinité » avec ses vaisseaux et habitats, m’importait alors énormément. En outre, l’auteur étend ses histoires sur plus d’un siècle, et l’évolution des factions promettait d’être plus qu’intéressante.
Hélas je ne me souviens vraiment que de la principale nouvelle (qui occupe une place prépondérante sur les 500 pages de l’ouvrage), le reste s’est inexorablement perdu dans les méandres de mon cerveau limité. Pour expliquer cela, il faut dire que je commençais d’en avoir ma claque de ce cycle, après un mois l’envie de passer à autre chose est légitime. En sus, passer du français à l’anglais ne s’est pas fait sans heurts, l’impression de lire bien moins vite et se faire au vocabulaire (même si la traduction FR est correcte) sont parfois rédhibitoires.
Toutefois, sur le texte qui se passe sur Eden est à lire sans faute. Le néophyte comme le fan de ce cycle de Peter seront ravis (cf. infra). Pouvoir zapper d’un texte à l’autre lorsque ça ne plaît guère est enfin salutaire.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le réalisme économique et technologique de l’auteur anglo-saxon. Ce qui est bon avec Hamilton, c’est que l’aspect financier est plus que crédible. Dans A Second Chance at Eden, la question sous-jacente est le moyen de pouvoir s’affranchir de la logistique terrienne et faire en sorte que les habitants de la zone spatiale peuvent prendre en main leur destinée. La fin de cette nouvelle offre une solution étonnante mais logique, quelque chose d’élégant qui en plus met fin à l’enquête de notre héros (avec un zeste de romance, le tout passe très bien).
Les luttes idéologiques. Le Tigre se souvient quand même du thème de la séparation progressive entre les « édénistes », qui poussent la technologie et l’interface homme-machine très loin et le reste de l’Humanité. Notamment le transhumanisme de cette faction, où l’esprit humain est renforcé et semble être moins sujet à la piété en général. Forcément ça déplaît passablement aux organisations religieuses, et avec Hamilton tout prend des tournures dantesques, allant jusqu’au schisme qu’on retrouve entre édénistes et adamistes.
…à rapprocher de :
– Il n’est nul besoin de s’attaquer à l’énorme cycle L’Aube de la nuit. Ces nouvelles pourraient même donner envie de l’acquérir.
– Sur le réalisme économique des premières colonies spatiales, il y a Dragon déchu du même auteur. En plus sombre.
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