VF : Nano. Quasiment premier contact avec le sieur Hamiton, lu en anglais car aucune traduction (à l’époque) n’avait pointé le bout de son nez, et c’est le meilleur opus de la série. Pouvoirs psychiques qui augmentent, mais surtout la présence d’une espèce pas vraiment terrienne qui nous vend du rêve.
Il était une fois…
Vous connaissez l’univers de Greg Mandel après les billets sur les titres précédents, ici le quatrième de couv’ de l’édition française (poche) par Milady se défend pas mal du tout, même si la fleur dont il est question est presque un spoil : « Julia Evans a des problèmes. Entre son mari disparu et ces entreprises rivales qui déclarent posséder une technologie extraordinairement supérieure à tout ce que connaît la Terre, elle n’a pas le temps de remarquer la fleur qu’on lui a anonymement livrée. Pourtant, les gènes de cette plante ont des millions d’années d’avance sur l’ADN humain… Est-ce un message extraterrestre crypté ? »
Critique de The Nano Flower
Le Tigre s’était procuré les trois tomes de Greg Mandel (cf. infra) d’un coup, et les ai avalé assez rapidement malgré un style qui est loin d’être parfait. Mais à ce moment je ne savais pas qu’Hamilton préparait l’artillerie lourde avec les fabuleuses sagas space opera sur le point de déferler. Pour les aventures de ce fameux Greg, je disséminerai les thèmes et informations dans les trois billets, donc n’hésitez pas à faire un tour du côté les autres.
Avec Nano Flower, il faut avouer que malgré la taille du texte (près de 600 pages, c’est assez long à lire en anglais) l’auteur a livré son meilleur titre. Au moins 10 piges semblent s’être passées après A Quantum Murder et l’Angleterre ressemble de plus en plus à une jungle (le climat comme les comportements économiques) oppressante. Or, la belle Julie Evans, multi milliardaire grâce à sa société qu’elle a bien tenue, doit encore faire appel à notre héros. En effet, des combinats concurrents clament posséder une technologie de dingue et le mari d’Evans, Royan, est porté manquant.
Le résultat est une course contre la montre pour savoir si Royan disparu a un rapport avec la mystérieuse fleur qui présente un ADN au potentiel terrifiant, tandis qu’un vilain tueur défouraille à tout-va dans l’entourage de Greg Mandel. Et la fin est tellement superbe que j’en ai fait un thème (cf. infra). Pour conclure, une finition plus que satisfaisante qui prend une ampleur assez délicieuse. Le lecteur impatient pourra se concentrer sur cet opus qui, à l’instar des autres, peut se lire indépendamment.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Pour la première fois l’écrivain aborde le sujet d’une espèce E.T. apparemment désireuse d’entrer en contact avec la belle Humanité. [Attention SPOIL] D’abord un premier mot sur Royan qui a été « réparé », presque contre son gré, par une Miss Evans éperdument amoureuse. Ayant retrouvé ses jambes, l’ex hacker des systèmes d’informations se sert de ses talents pour aller loin, très loin, jusqu’à une rencontre du troisième type. Plus même, parce que l’E.T., en mauvais état, se « nourrit » du corps de Royan qui fusionne presque avec ce dernier. Une idée séduisante. [Fin SPOIL]
Les simulations de l’esprit humain. Dans cette trilogie feu le père (fondateur d’Event Horizon) de Julie Evans a une partie de son comportement enregistré dans une base de données à laquelle seule peut accéder sa fille. Et le daron apparaît (tel un petit diable) à certains moments critiques tant pour la conseiller qu’émettre des remarques parfois acides sur la gestion de l’entreprise familiale.
Hamilton se fait en outre plaisir, grâce à la position de cette puissante société, avec les intrigues politiques et économiques tout en faisant la part belle à la négociation et aux rapports de force, ce qui est encore plus prégnant dans ses œuvres ultérieures.
…à rapprocher de :
– Il me semble que l’éditeur Bragelonne parle à tort de trilogie dans la mesure où lire les deux autres opus de Greg Mandel reste relativement possible. Mais bon, il faut bien vendre… Alors, les deux titres précédents sont Mindstar Rising et A Quantum Murder.
– Puisqu’on parle de trilogie, préférez celle du Vide ou la saga de L’aube de la Nuit (écrite juste après The Nano Flower), voire celle du Commonwealth. Ou si la taille vous fait peur, Dragon déchu est une pépite de one-shot. Un auteur prolixe, indeed…
– La solitude que j’ai ressentie de la part d’un être venu d’ailleurs m’a fait penser, peut-être à tort, à l’habitant d’un étrange vaisseau dans La Cité du Gouffre, de Reynolds.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman via Amazon ici (en VF hein).
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