…et plein d’autres histoires. (en VO, ça ressemble à peu près à Kimi ga Ichiban Soba ni Iru). Quelques brèves saynètes qui se terminent (ou commencent) par des scènes de cul endiablées dans le même rapport maître/apprenti, dessin basique, scénario au ras des pâquerettes, sentiments dégoulinants de foutre, ce n’est pas vraiment ma came.
Il était une fois…
Ozumi est un beau blondinet un peu neu-neu qui se fout dans d’inextricables situations où on en veut à son joli cul. Même s’il sait se défendre (il oeuvre dans un club d’Aïkido), sa candeur est heureusement contrebalancée par son meilleur ami, Minato. Ami avec lequel Ozumi a des sentiments diffus…serait-ce l’homme de sa vie ?
[Le scénar’ de Close to me, première histoire qui occupe plus du quart, n’est pas bien différente de ceux qui suivent]
Critique de Close to me
Faudrait que le fauve arrête de lire tout ce qu’on lui prête… A tout hasard, je vous rappelle ce qu’est le genre « Yaoi » : des histoires assez poignantes entre deux (jeunes) hommes très beaux, l’un se découvrant tandis que l’autre guide le premier vers des plaisirs encore ignorés. C’est le fameux rapport seme/uke qui ici constitue l’architecture dominante (sans jeu de mots), quitte à laisser en plan d’autre aspect – j’y reviendrai.
Il n’y a pas que Close to me. Hélas non, la mangaka accompagne la rencontre entre Ozumi et Minato d’autres histoires d’amour : La déclaration (du sexe dans une école d’arts martiaux) ; La punition du Tout-Puissant (la punition charnelle nécessaire suite à la destruction de bonzaïs…) ; Un souhait irréalisable seul (saine compétition se transformant en baisouilles entre deux étudiants) ; enfin Ensemble pour l’éternité (ai plus la force de vous dire ce dont il s’agit). Dans tous les cas, la structure est à peine inchangée :
1/ un jeune premier côtoie un bel éphèbe ténébreux (mais plus expérimenté) qui a des vues sur lui
2/ il se fait lourdement draguer et résiste un premier temps (pas plus de 20 secondes)
3/ il se fait rapidement triturer le trou de balle et trouve que cela est bon
4/ il jouit avant son nouveau copain et demande à ce que ce dernier se vide dans son cul
5/ les deux loupiaux se promettent un amour aussi pur qu’infini à base de nombreux « c’est magnifique » et « je t’aime »
Au-delà de ces lendemains remplis de sper…euh de promesses, faut que je vous parle des illustrations. Trois remarques mes amis. D’abord, la gueule des protagonistes. Ils sont certes beaux et imberbes, mais leurs visages taillés à la serpe (c’est-à-dire en V) leur donnent des airs androgynes qui confinent à des E.T. dépourvus de menton. Bof. Ensuite, il convient de déplorer l’absence de décor. A peine une porte ou une fenêtre rapidement esquissée, le dessin se concentre sur ces mâles en rut seuls au monde. Enfin, les moments X sont les seuls à peu près soignés. Mis à part les zizis pudiquement suggérés, le stade anal est pleinement abordé avec de multiples insertions dans cet orifice dégoulinant de…(les mecs mouillent comme des dingues).
Le summum de ces péripéties reste le fameux instant « pénétrant » fait de tchak !, Pif et autres Vlam. A noter la mignonne utilisation d’accessoires tels que des godes ou encore la fameuse tige de fer à insérer dans l’urètre pour démultiplier la jouissance de son partenaire. Cependant, rien de glauque dans la mesure où les amants terminent par des mamours qui annoncent des unions plus pures que jamais. Heureusement qu’il s’agit de la première publication de l’auteure qui requiert, en préface, notre bienveillance, sinon le félin aurait été plus corrosif.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Ce qui m’a profondément consterné est la naïveté des protagonistes. Un vrai scandale. Le héros se fait attacher sans broncher, puis a l’air surpris de ce qu’il advient ? Rien que l’Ozumi de Close to me est à chialer de candeur, sans son ami (amant par la suite) pour le remettre dans le droit chemin nul ne sait ce qu’il aurait pu devenir. Le jeune Apollon reçoit des propositions trop belles pour être vraies (tourner dans un film « court » pour quelques milliers de Yens) et ça ne le fait guère tilter. Pareil pour un chef d’entreprise rencontré avec qui il consent dîner…puis accompagner à l’hôtel…où attend un autre homme (un créancier en fait) à qui on a promis…bref vous voyez le genre.
Sinon, il reste fascinant de voir à quelle vitesse vient le plaisir puis l’amour homosexuel. Dans l’esprit de Chitose, il semble que l’apprenti homo prenne rapidement son pied (et les devants) lors de sa première expérience gay. Certes il a un peu mal, mais en moins de deux les deux amants s’abandonnent (d’ailleurs, où sont les préservatifs ?) dans une chorégraphie visuellement satisfaisante. On retrouve l’idée (assez japonaise à mon humble sens) du plaisir extrême qui passe par un premier stade douloureux. Comme un dépucelage de collégiennes, mais avec des hommes qui ont plus de quinze ans.
Au moins, il faut reconnaître que Pitoko Chitose est parvenue à apporter un certain équilibre entre les sentiments et moments plus physiques dont la complémentarité (l’indissociabilité, que dis-je) laisse rêveur – la fin de chaque épisode promet un avenir radieux.
…à rapprocher de :
– Pour l’instant, y’a Café gourmand (ohhh…you touch my tralala), de Noboru Takatsuki qui squatte sur le blog. Et puis Junjo Romantica de Shungiku Nakamura (pas réussi à dépasser la 30ème page punaise).
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce manga en ligne ici.
Ping : Shungiku Nakamura – Junjo Romantica, Tome 1 | Quand Le Tigre Lit
Pourquoi s’acharner sur les bas-fonds de ce genre ?
Certains yaoï sont beaucoup plus intéressants. Pourquoi ne parler que de ceux que même le lectorat visé s’abstient de lire ?
Parce qu’un ami du Tigre ne m’a prêté que ceux-ci. Je me doute qu’il existe d’excellentes Yaoi, hélas je n’ai guère le temps d’aller les chercher. Au surplus, j’ai une nette propension à parler de trucs peu résumés sur le vaste web, je me dis (certainement à tort) que ça rend le félin unique ^^
Oh tu sais tu peux t abstenir d en mettre d autres !!!
Bon tu t es bien sortie dans ta critique mais je suis sacrement septique du reste !!! 😉
septique…ce jeu de mots est fait exprès par rapport au manga ? Si tu insistes j’en mettrai d’autres.
Ping : Noboru Takatsuki – Café Gourmand | Quand Le Tigre Lit