VO : Hell House. Richard Matheson est connu pour son Je suis une légende, c’est pourquoi Le Tigre a préféré lire un autre de ses ouvrages. Également porté sur les écrans, La maison des damnés a dû, lors des années 70, en faire frissonner plus d’un. Suspense, terreur, ce n’est pas du Stephen King mais l’idée est là. Heureusement que la fin est excellente.
Il était une fois…
Un riche excentrique met en place une petite équipe afin de séjourner à la maison Belasco, demeure qui serait hantée. 4 personnes, deux médiums, un scientifique et son épouse vont visiter ladite maison qui leur réserve bien des surprises.
Critique de La maison des damnés
Comme je l’ai dit, ce roman fleure bon les années 70. Un peu trop sans doute, mais il reste de cette œuvre un final tellement grandiose que l’on peut vite oublier ses petits défauts.
Le scénario, basique en apparence : une petite visite d’une maison hantée, et qui l’est plutôt bien au demeurant. Le lecteur pourra se surprendre à ressentir le même sentiment d’oppression que nos héros, parmi lesquels un savant qui souhaite absolument essayer sa machine contre les vilains fantômes. Pendant ce temps, la baraque détruit tout en son sein.
On est pas vraiment dans de la SF, en sus les dialogues, les appareils de nos scientifiques sont un peu old school pour le lecteur du 21ème siècle. Certains passages méritent l’adjectif « glauque », du moins pour un écrivain de la trempe de Matheson.
Sur le style, à part une partie du vocabulaire qui n’a rien à faire dans notre siècle, Le Tigre a déploré beaucoup de longueurs, toutefois faciles à repérer donc aisément lues en diagonales. Attention, les 100 dernières pages (le dernier petit tiers) méritent d’être lues attentivement, car à la clé il y a quelques retournements finaux qui, en plus de tenir la route, laisseront une excellente impression finale.
Pour conclure, ça peut se lire très vite, et l’excipit ne vous fera pas regretter d’avoir acheté ce roman.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Sciences et croyances. Dans la bicoque, il y a deux groupes qui s’affrontent (en paroles hein) sur la nature de ce qui se passe. Les médiums, d’une part, qui tentent de prendre contact avec les esprits qui foutent le bordel ; les deux scientifiques, d’autre part, dont l’un a apporté une machine assez complexe pour neutraliser les spectres. Chacun y va de sa théorie, les dialogues tournent un peu dans le vide, la maison les départagera à la fin ne vous inquiétez pas.
Le huis clos. Pas facile, pour un écrivain, de créer une sombre ambiance où une poignée d’individus luttent pour leur survie. De surcroît, Fisher, un des personnages, est déjà allé dans cette maison (et est le seul survivant), inutile de vous dire que les autres vont rapidement être tendus. Matheson gère plutôt bien l’exercice, avec des protagonistes aux caractéristiques bienvenues dans ce genre de suspense : le mari scientifique et sa femme, la médium à fleur de peau (forcément plus sensible que les autres aux forces maléfiques), et bien sûr le rescapé qui sait plus ou moins à quoi s’attendre. Ça défouraille vite question apparitions paranormales, hélas les temps morts entretiennent peu l’atmosphère du huis clos.
…à rapprocher de :
– Après la maison des damnés, vous pouvez aller regarder Le village des damnés, film qui a offert au Tigre jeune certains de ses plus beaux cauchemars.
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