Romain Sardou…Sardou…Et oui, c’est le fiston de l’illustre Michel. Le Tigre n’osait espérer que Romain écrivît (corrigez moi si ça ne passe pas). C’est donc par curiosité que je me le suis procuré, d’autant plus que celui-ci est raisonnablement court. Assez plaisant si on aime le style, ennuyeux à mourir si dès les premières pages ça ne passe pas.
Il était une fois…
Parce qu’il a osé offenser Néron, empereur romain légèrement (euphémisme) dérangé, le patricien Marcus n’est plus vraiment le bienvenu à Rome (encore un euphémisme). Pendant sa fuite il correspond activement avec Sénèque. Ces échanges, parsemés de pièges tendus par Néron, amènent nos deux amis à discourir philosophie, la question
Critique de Quitte Rome ou meurs
Roman assez court et 4ème de couverture plus qu’élogieux, on n’est pas loin de l’attrape-nigaud. Et bah finalement, même si c’est moins pire qu’on peut s’imaginer, ce n’est pas non plus le rêve vendu.
Tout d’abord il faut saluer l’exercice de style de Sardou, qui n’a pas hésiter à piller (mais avec courtoisie comme diraient Les Inconnus) les célèbres Lettre à Lucilius de Sénèque. Et cette reprise est assez bien adaptée, le lecteur se laisse prendre au jeu et croit lire une correspondance toute antique entre un élève et son philosophe de maître.
Le début du roman plante bien l’intrigue, l’évolution des lettres est sympathique mais pendant les deux tiers du roman, on a furieusement envie que ça bouge un peu plus. Impressions de cours de latin, moyen. Heureusement que les vingt dernières pages sont de pures beauté. Romain Sardou s’éloigne du genre purement épistolaire, le discours et les descriptions des dernière horreurs de Néron sont rafraichissantes (sans mauvais jeu de mots).
Au final un roman assez plaisant pour l’inconditionnel de l’Empire romain et des bonnes lettres de ses philosophes, néanmoins Le Tigre se voit difficilement acheter le reste des romans de l’auteur. Ne dit-on pas fontaine,…
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le pastiche, si tel était le souhait de l’auteur, est finement reproduit. On s’y croirait presque tellement c’est ronflant comme style (Le Tigre plaisante). S’il n’y avait pas les dernières pages de fureur et de trahison, ça aurait pu être sorti du fin fond d’un tombeau romain. Néanmoins il conviendrait de vérifier si les moyens de communication de l’époque autorisaient la fréquence des lettres envoyées et reçues.
Sénèque, objet du Roman. Là Le Tigre ne peut pas en dire vraiment plus, tellement ses connaissances en la matière sont pauvres. Néanmoins, il ressort des lettres envoyées une certaine apologie de la vie simple, éloignée des courtisans de Rome, avec des buts aussi triviaux que l’amitié, l’amour et d’autres synthèses de frugalité.
La période trouble à cause de Néron est clairement développée, c’est assez édifiant de voir ce dont cet individu était capable. Jouer des pièces de théâtre jusqu’au ridicule, l’absence de pardon et de clémence, tout concourt à classer le personnage dans la catégorie porteuse des psychopathes.
…à rapprocher de :
– Les traductions de Latin que Le Tigre se coltinait de la 5ème jusqu’au bac. Interminables souffrances pendant lesquelles le reste de ses amis le narguait depuis l’extérieur de l’enceinte.
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