VO : Night of the Owls. Conseillé par un ami très au fait du Bat, Le Tigre s’est vite procuré ce premier tome. Épisode très sombre et à la limite de l’ésotérisme à certains moments, il n’en demeure pas moins d’excellente qualité (dessin, et scénario digne d’un bon polar). Décidément, les reboots du personnage sont bien léchés.
Il était une fois…
Bruce Wayne sort de sa torpeur et enfile à nouveau son glorieux costume. Pourquoi ? Batman se lance à la poursuite d’un inquiétant tueur qui ressemble à un hibou. D’autant plus inquiétant que la prochaine cible de l’ergot (d’après une comptine éponyme du titre) n’est autre que notre fringuant milliardaire. Au fil de sa quête, il apparaîtra que le chevalier noir ne maîtrise pas aussi bien les arcanes de Gotham qu’il pensait, et que dans les fondations de la ville (au sens propre comme figuré) un ennemi se terre, prêt à conquérir la ville.
Critique du premier tome de Batman : La Cour Des Hiboux
Cela fait beaucoup de comics de l’homme chauve-souris dans la bibliothèque du Tigre, j’en conviens aisément. Avec DC Renaissance, il y a de quoi se faire réellement plaisir avec les super-héros réinventés dans le joyeux bordel qu’est le 21ème siècle. Et cet opus n’est pas décevant sur ce point.
Sur l’intrigue, encore de très bonnes trouvailles de Snyder, familier du personnage Bruce et ses acolytes (Alfred, Robin & co). L’ennemi dans cet ouvrage est tout neuf, sorti de l’imagination de l’auteur j’imagine. Un ennemi, plutôt plusieurs, une clique d’individus qui œuvre en sous main depuis l’érection de la ville. Le titre original fait référence à la nuit de cette clique, et non sa cour. Pourquoi donc ?
Le début de l’œuvre porte sur ce qu’on peut associer comme unique mot à Gotham, incipit intelligent pour présenter la ville. Quant à la fin du tome, c’est tout simplement une invitation à acheter le second tellement ça semble mal parti (une nuée de tarés déferlant depuis les cieux).
Quant au dessin, également bon, mais sans plus. Rien ne m’a proprement ébloui (dans la mesure où les traits des héros me semblent un peu grossier), sauf un passage d’une rare audace : le lecteur suit Batman, dans un labyrinthe où il délire à tout-va, avec des pages qu’il faut lire à l’envers, ou en tournant le livre à 90°. Le but étant de renforcer l’immersion du lecteur dans l’épreuve du chevalier noir, ce qui fonctionne étonnamment bien.
Bref, incontournable et addictif, et même la bleusaille du monde de Gotham pourra être conquise.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Le Gotham underground. Batman n’a rien vu arriver. Un si bon détective, et pourtant tout un pan de Gotham lui est passé sous le nez. A cause du sentiment qu’il n’y a rien à voir, sentiment acquis lors de sa première enquête de jeunesse (juste après la mort de ses vieux). Ni ligue de l’ombre, ni Joker, mais une cour de coucous (hiboux plutôt) tirant le meilleur (le pire surtout) de la technologie : à la limite du fantastique, leur « cocktail » pour créer de super hommes est un tantinet too much.
Le Tigre, fan de rapprochements en tout genre, voit bien ladite Cour des hiboux comme des vilains petits Morlocks bien décidées à prendre leur revanche face aux hédonistes Eloïs (la riche société de Gotham). H. G. Wells, nous voilà, à la différence que de machine à explorer le temps il n’est question.
Enfin, ce titre présente quelques sombres histoires de famille. Concernant le Bat, on va découvrir un de ses ancêtres (qui a terminé dingue) déjà confronté à la fameuse Cour. Quant au pauvre Robin, sa famille est son cirque sont à l’honneur, et il en fut de peu que son destin prenne un tout autre chemin. Judicieusement glaçantes ces révélations, et le passage dans le labyrinthe infernal en rajoute une couche fort glauque.
…à rapprocher de :
– Toutefois le Tome 2 a été relativement (pas la fin de l’histoire, mais le reste) décevant. Le tome 3, Le deuil de la famille, pas mieux. Quant au quatrième tome intitulé L’An Zéro (1ère partie) qui reprend les débuts de Wayne, c’est sympathique mais sans plus – même topo avec le deuxième tome de L’An Zéro.
– Le chevalier noir malmené, blessé, au bord du gouffre, dans une histoire en deux tomes assez géniale, c’est aussi Batman : sombre reflet.
– Pour savoir ce qu’il se passe du côté de Robin, il faut aller voir du côté du premier tome de Nightwing. Loin d’être génial hélas. Le deuxième, pas mieux putain. Le troisième tome, Hécatombe, rattrape partiellement le coup (pas assez hélas).
Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
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