VO : Night of the Owls. Après un premier tome qui finit en apothéose, Le Tigre s’attendait à quelque chose qui devait déplacer des montagnes. Hélas ce dernier tome est une légère déception : déjà l’histoire principale n’occupe que la moitié du comics, ensuite ce qui reste n’a pas la même finesse au niveau du trait. J’ai connu pire.
Il était une fois
Ça y est, la Cour des Hiboux se révèle progressivement et promet à Gotham une nuit de violence comme celle-ci n’en a jamais connu. Les Ergots (les individus morts-vivants aux costumes bizarres) s’envolent de partout pour assassiner les personnalités de Gotham dont le candidat au poste de maire (Lincoln March)…et Bruce Wayne. Batman résistera-t-il à l’envahisseur ? Qui dirige cette mystérieuse Cour ? Dans quelle mesure la famille Wayne est-elle responsable de ce foutoir ?
Critique du second tome de Batman : La Cour Des Hiboux
La fin du premier tome avait rendu Le Tigre furieux : le père Snyder m’avait laissé avec un suspense indécent qui m’avait fait regretter la lecture, et entre les deux tomes des mois étaient à prévoir. Je n’ai donc pas attendu longtemps avant de l’acheter, j’avoue même l’avoir commencé dans la librairie directement.
Hélas la suite se poursuit sur à peine 100 pages, le reste étant quelques scénarios ayant un lien plus ou moins direct avec l’histoire principale. Si le trait de Greg Capullo est plutôt bon (voire meilleur que dans le premier opus), l’illustrateur n’a pas daigné apposer sa patte sur la seconde partie du bouquin. Et cela se ressent : tantôt cela fait moins « net » mais le résultat reste joli, tantôt on jurerait lire un manga en couleur (dessin de Becky).
Une fin satisfaisante avec quelques belles révélations qui relancent le mythe du personnage (cf. thème spoilant), toutefois quelque chose reste au travers de la gorge du Tigre : La Cour des hiboux aurait du sortir en un gros tome de 250-300 pages, puis présenter un autre album « spin-off » avec le reste pour meubler. Marketing oblige, quelle plaie parfois.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
La solitude du Batman. A part Alfred (et dans une moindre mesure Nightwing et Robin), j’ai senti notre héros terriblement seul dans cette quête dans ce que Gotham peut abriter de plus sombre. Dans un épisode qui suit, on a un bel exemple des raisons du retrait du Bat lorsqu’une jeune électricienne talentueuse découvre certaines choses dans les sous-sols de la ville. Pensant aider son héros, elle se fait gentiment rembarrer par le Bat. Enfin, dans la dernière histoire, on est également confronté à l’extrême solitude d’un homme, le docteur Fries, en plus de ses lubies (illégitimes si vous allez jusqu’à la fin de ces planches). Ce dernier est bien sûr le futur super vilain Freeze.
Les secrets de famille. Je vous avais déjà, dans Pièges et Trapèzes avec Nightwing, expliqué les cachoteries du cirque Haly (dont est issu Drake) concernant les Ergots. Dans La chute de la maison Wayne (comics qui tourne autour de La nuit des hiboux), le lecteur aura le plaisir d’en savoir plus sur Alfred et notamment son père qui a déjà eu à faire avec ces inattendus vilains. De même, Le Tigre a découvert la jeunesse de Mister Freeze, faite de drames et petits meurtres en famille assez choquants.
La dualité. [Attention thème SPOIL]. Le fin mot du cycle de La Cour des hiboux est surprenant et lance une nouvelle interprétation de la famille Wayne relativement glauque : Madame Wayne est enceinte du futur Thomas Jr, qui devait être le frère de Bruce, mais à la suite d’un accident de voiture elle pond un être à peine viable. Or, le chef de la Cour (qu’il a bernée au passage) déclare être le frangin du Batman, que sa mort a été mise en scène et qu’il a été déposé dans un misérable institut (autrefois financé par les Wayne) afin que la famille échappe au scandale. Batman vs. Owlman, le frère démoniaque, on retrouve souvent cette configuration, par exemple chez Deaver avec son héros, Aloysus Pendergast, qui lutte contre Diogène, du même nom. [Fin SPOIL].
…à rapprocher de :
– Il faut commencer par le premier tome. Et oui. Quant au troisième, c’est dispensable. Le quatrième tome intitulé L’An Zéro (1ère partie) qui reprend les débuts de Wayne est sympathique mais sans plus – même topo avec le deuxième tome de L’An Zéro.
– Si vous aimez Snyder, Le Tigre l’a (entre autre hein) rencontré avec la série Swamp Thing (tome 1 et tome 2 sur QLTL, alléluia).
Enfin, si vous n’avez pas de « librairie à BD » à proximité, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
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Presque un an d’attente pour les lecteurs VF pour lire une fin baclée et des tie in , ca fait très mal!!!!!
Snyder & Capullo qui nous avait émerveillé avec la cours des hiboux peinent à boucler ce premier arc. Au scenario, on a l’effet d’un pétard mouillé. Avec un premier tome grandiose qui poussait Batou dans ses retranchements, on a peine à retrouver ce Bruce Wayne qui frôle la folie, sans jamais y succomber. Le tout est plus direct, expéditif, moins fin; comme si les pages étaient comptées et que l’histoire devait se conclure rapidement.
Au dessin, les scènes de combat sont moins violentes, plus plates (notamment sur le combat de fin). Capullo manque d’énergie et ca se ressent. Même la pause sur Batman ep8 ( a vérifier), ne lui a pas permis de recharger les batteries.
Et le pire reste à venir. L’arc se conclue à la moitié du volume, WTF!!!!!!
Alors, oui les épisodes qui suivent sont de relatives bonnes qualité. Oui, il s’agit d’épisodes parus en attendant l’arc Death in the family, mais entre nous franchement, vous achetez un Batman t2 pour lire des histoires annexes???
Comme vous l’aurez compris, ce ne fut pas la claque espérée. De l’attente et de la frustration de ne pas lire rapidement la suite des aventures de Batou, on passe à une immense décpetion. La promesse d’un tome 2 exceptionnel était belle, on se retrouve avec un T2 de bas étage.
Argh
Le Tigre ne l’aurait pas mieux dit. En revanche, sur les histoires annexes, le dessin m’a moins convaincu que celui de La nuit des hiboux.
Et oui, je n’ai pas non plus lâché près de vingt boules pour 100 pages de suite et fin (ceci dit, avec l’éditeur Camion Blanc je fais pire). Mais je vois, non sans ricaner, que je ne suis pas le seul à m’être fait plumer.
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