Tigre en principe sait qu’il va avoir une excellente expérience littéraire avec Thierry, toutefois il arrive que ça ne se passe pas comme prévu. Scénario exagérément complexe, personnages lointains, histoire qui n’éveille en moi aucun écho, c’est fort dommage. Pas un échantillon représentatif du talent de l’écrivain français donc.
Il était une fois…
Werner, grand cinéphile, est trouvé mort. Et un mystérieux homme qui aime se nommer Comédia y est pour quelque chose. Ce dernier surveillait l’entourage du vieil homme, en particulier le jeune Arnaud qui compte écrire un bouquin sur Werner. Comédia le soupçonne d’avoir reçu de la part du défunt quelques informations sur son passé qu’il recherche absolument. Qui fut en fait le père Werner ?
Critique de Comedia
Lu il y a plus ou moins longtemps, Comedia ne m’a pas vraiment laissé une bonne impression. Tigre adore Jonquet mais il arrive à ce dernier de gaver un peu le félin. C’est too much comme roman, et sa complexité ne me semblait pas nécessaire.
Un peu à l’instar d’un autre titre de l’écrivain, Les orpailleurs, il est question d’un homme qui semble cacher un terrible secret. Son assistant / admirateur se prépare à écrire un texte (scénario, anthologie ?) sur son maître expert es cinéma, seulement un homme qui souhaite que la vérité soit rétablie attend, tapi dans l’ombre. Tout cela sur fond de crises estudiantines du milieu des années 80 (inopportun à mon sens). Hélas, mille fois hélas, le tout m’a paru trop vieillot, oldschool, bref l’univers ici ne me parlait pas du tout.
En outre, le style est plus que déroutant. Je devrais avoir l’habitude avec cet auteur, me direz-vous, avec les nombreuses digressions et narrations décalées dans le temps. Seulement qu’ici ça m’a surtout ennuyé, revenir dans les nombreux passés a définitivement mis à mal ma patience. Au final, un titre qu’on peut laisser de côté pour se concentrer sur le meilleur (cf. derniers paragraphes).
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Les secrets petit à petit dévoilés. C’est la marque de l’auteur, de distiller quelques informations en apparence indépendantes mais qui, sur la fin, constituent un tout. Toutefois, les quelques retours dans les années 30 et 50 en vue d’assembler le puzzle (qui fait bien cinq mille pièces, vous savez, le gros qui fait mal à la tête ?) ont sérieusement entamé ma concentration. Car ces flashbacks accusent souvent une consistante baisse de rythme général, et pour ma part j’ai accueilli ses révélations de manière distraite.
Petit plus culturel du bouquin, Jonquet s’est amusé à affubler les protagonistes de noms issus de la comedia dell’arte : Arlequin, Sganarelle, Matamore, Géronte, etc…tous ces individus sont espionnés par Comédia qui cherche à prouver quelque chose (surtout pour lui-même). Et de comédie il n’est guère au final, avec des actes commis par un des protagonistes justifiant une telle traque.
…à rapprocher de :
De Jonquet, Tigre a largement préféré :
– Mygale, la base de la base. Et Mémoire en cage ne s’en sort pas mal du tout.
– Les Orpailleurs et Moloch (préférence pour ce dernier), où certains protagonistes se retrouvent.
– La vie de ma mère !, original et passionnant.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce roman via Amazon ici.
Ping : Thierry Jonquet – Mémoire en cage | Quand Le Tigre Lit