Après avoir posé les bases de l’addiction du félin aux tailleurs asiatiques (et les trop nombreuses possibilités de se vêtir, en lien), voici l’épisode le moins glorieux de mes aventures costumées. Hélas, ma mémoire sélective a tendance à minimiser l’ampleur du désastre. C’est pour ça que je laisse ici la parole à l’ami qui m’a accueilli le temps d’un week-end.
Call me Jin
Hello, the name’s Jin Herbert Wayne Jr. – Jin pour les intimes. Y’a votre tiger qui m’a demandé de vous explain son fin de semaine à Hong-Kong. Globaly, ça représentait two days avec myself, arrivée le Friday au soir, flight retour le dimanche. I will tâcher de faire suffisamment short pour que vous ne sleepiez pas en cours de route, nevertheless some effort de votre part est bienvenu.
Firstly, you shall remember que le français n’est pas du tout my mother langage. Mon père, Californien en business trip à Shenzhen, avait rencontré ma mère née dans le mainland China. And here I am (come and take me, UB40 style) ! I grew up a Frisco, you know. There’s donc a gros risk que je mélange avec des mots anglais à chaque fois que je n’ai plus le bon en français in my head – c’est-à-dire very often. Indeed, je n’ai appris votre langue que lors d’un échange avec ma university, et ai fait la connaissance de votre pal avec qui je me suis bien entendu.
On suivait le same cours d’econometry et, sans me vanter, je lui ai saved son big ass plus d’une fois. In particular quand fallait sortir les bonnes équations et les résoudre à l’aide de logarithmic tables. Yeah, le tiger, il boast off dès que ça touche à la littérature et la culture, mais as soon as y’a des mathématiques dans le landscape y’a nobody ! A genuine quiche, je me demande encore comment il a pu entrer dans sa business school avec such a pityful level en maths. I wonder même how many meter of cocks du jury il a du sucké pour y être admis.
Well. Let’s go back au voyage hongkongais du félin.
As a perfect guest, j’avais concocté un programme oignons-oriented pour mon favorite little cat. Car H.K. ne manque pas de leizures. Oh que non. On aurait commencé le vendredi par un nightclub fréquenté par des students qui n’ont pas froid aux eyes, puis fat matinée in order to decuvate. Peut-être même finir avec une poule dans un love hôtel – je m’étais rencardé sur les prices des hostels à proximity, c’est dire. Le lendemain, brunch dans un panoramic restaurant, puis visite du Victoria Peak. Then le plus grand foodcourt de l’île Kowloon avant de se finish dans les différents bars des environs. Eventualy lever quelques expat’ à qui le mighty félidé aurait rappelé ce qu’est une Occidental love affair.
Et le last day, scandalously enormous cherry on the gâteau : Ocean Park Hong Kong, the cream of la crème des amusement parks in Asia. Such a beautiful program.
Je lui avais donc writté un email some weeks before avec mon programme de promène-couillon, just for his own information.
Sa réponse fut total surprise.
When classic tourism turns into tailors’ tour
Ci-joint l’answer du Tigre, in extenso :
Salut ma couille !
Alors, toujours en train de niquer les investisseurs avec tes calculs de geek ? Merci pour ton mail, j’ai en effet hâte de dérouiller de l’autochtone et leur montrer qui c’est Raoul (et ses deux petits frères rondouillards, if ya know what I mean ^^). On en profitera pour se réapproprier l’île des mains de Pékin et la revendre pour 99 années supplémentaires à ces pédés d’Anglais.
Concernant ces deux jours, je me demandais si on pouvait discrètement switcher ton trucmuche à Victoria pour aller voir un tailleur qu’on m’a recommandé. Je crois qu’il s’appelle Dongjiadu et est situé pas trop loin de ta piaule. Si t’as d’autres bons plans de tailleurs, n’hésite pas à rescheduler le dimanche. Je n’ai rien contre les parcs d’attrape-fion (tente de piger ce calembour espèce d’inculte), mais je ne serais pas contre me faire faire un petit costard pour mes entretiens de VIE.
A très vite mon coco !
Inutile de vous dire que j’étais sacrément confused. Le first paragraph est typical de mon pote, rien à dire. En revanche, ce qui suit m’a laissé coi (coi. Such a joke this word. Means nothing). Déjà, where Dongjiadu comes from ? Je ne lui ai never spoken about mon tailor favori, qui a pu lui recommand cette holy reference du Hong-Kong branché ? Ensuite, first time que je le vois décliner an invitation to have fun dans un amusement park. Le tiger, c’est le genre à se lever à six o’ clock le matin pour être le premier à utiliser une ukrainian grue transformed pour faire du saut à l’élastique on the school’s parking. Bizarre.
Enfin, y’a un truc qui ne colle definitly pas. Soit il se fout de mon face, soit il cache something pretty dirty. Des « entretiens » ? Volontariat International in an Enterprise ? I know le Tigre well, il voulait rentrer en France faire son droit, pas signer for another year and half en Asie. Ça pue l’excuse à deux cents.
Thus, as requested, je me suis rencardé sur un autres tailleur, en l’espèce WW Chan & Son Tailors, qui at this time était le must de la coquetterie. Il voulait se faire confectionner un beautiful costume ? He’s gonna en avoir a lot pour son wallet.
Nous voilà donc on Friday night, I was waiting at the fauve à la metro station de Wong Tai Sin. Le brouillard était wonderful, la pollution exquisite. La bouche d’entrée charriait ses tourists, l’air hagard, qui peinent à trouver leur way. A FFA (fucking fatty American), some hard workers, another wonderful woman, three ouvriers, a parrot, a couple…what ?!? Le perroquet…le guy avec sa multicolor shirt…oh God…ce serait…?
Et oui, that was him. Terrible chemise, pantalon X-large à carreaux (I believed it was a pyjama), casquette à l’effigie des Sisters of Mercy, my copain s’était transformé en un psychedelic nightmare à l’agressivité confirmed. Il fut delicate de ne pas se moquer de cette chose rigolarde marchant towards me en roulant du cul. Les accolades faites, je l’installais dans mon modest 30 m2 in the heart of the city – if you have any idea of le marché immobilier hongkongais, then you shall respect me more.
Le premier diner fut so bizarre. Curiously, after the first glance ses habits ne me choquaient plus, comme si my eyes avaient fait preuve de tolérance…résilience is a best word here. Pendant que nous mâchions nos noodles froides à la spicy chinese gravy, le félin orientait always la conversation vers ses chemises. Je ne dis pas qu’I didn’t give a shit about his shirts, but I’d rather taper la discute au sujet de ses sexual affairs. Et lui parler de mes last conquests dans ce domaine.
Car j’étais en mode fucking-everything-that-wears-a-dress. If you really wanna savoir, I got a nette préférence pour les early/mid-thirties qui hangaient around les bars de la City. I develop une totale expertise pour ces almost old single ladies qui avaient un je-ne-sais-quoi les rendant uniques. Like a volonté de se caser quickly pour procreate, qu’at this age la family pressure est too much big pour rester seule. Je les spottais par le smell qu’elle dégageait, cette « odeur de l’urgence » légèrement acide (almost rance) qui pour moi avait this only meaning : let me be your wife, even pour une nuit – as far as I feel désirable.
Hélas Le Tigre n’était alors pas dans ce sweet kind of spirit. Recently il avait une petite amie (I hardly believed it) qu’il me disait visiter once in a week. Du coup, nous étions very wise pendant la first night : bar à jazz classy avec que des cougars, le félin being more interested par la music que par les aguicheuses forties years old women. Maybe le problème venait de là : il n’avait pas dû « visiter » sa girlfriend (clinc clinc) for days, et comme il sait être faithful to her, he expulsed le trop-plein d’unused testostérones en achats compulsifs à HK. Et ça a envoyé du very nasty.
Let’s talk about the first day. Oh my god.
The taylorism of awful taste
Saturday, 9 a.m. :
Tiger was waking me up. So early ? Je l’envoyai donc chier. Pire qu’un cat miaulant dans mon oreille réclamant son milk, il souhaitait right now voir le premier taylor, Dongjiadu. No way, je voulais surtout dormir until the brunch. Moreover ça pleuvait dehors, aussi my motivation wasn’t so sharp as yesterday. Pour le faire patienter pendant que je finished my night, je lui avais indiqué l’emplacement du TV remote controller et le number de la channel qui passe du porn all the day long. Après s’être lavé et dressed (pour une fois, il était casual), lunch pris on the thumb, et direction les boutiques.
Que dire de cette visit chez le first tailleur ? Hum… In all my career, avais jamais vu a guy montrer autant de mauvais goûts. Pink or cream colors, rayés, stupid initials brodées à même le tissu, je vous avoue que votre blogueur m’avais gravement disappointed. Rien à voir avec l’idea que je me fais d’un littéraire classieux et à peu près bien dans son head. Total opposite from me.
As far as I’m concerned, je suis plutôt regular dans mes choix, voire sobre, un peu comme les coupes des gangsta dans les films hong-kongais – those from John Woo are my préférés. A mon sens, plus t’es dark et sans artifices, plus le respect s’impose autour de ton body. And some studies ont prouvé que la color black est intimement related à l’intelligence et le sex appeal. Quelque part, ça match well avec mon job d’algorithm killer qui brasse des billions de dollars avec une perfect décontraction.
Alors que tiger, c’était une mother fucking other paire de manches. Holy shit, rien que les manches are worth an entire paragraphe :
N’importe quel boy normaly constitué opte pour des manches avec one or two buttons. Au pire, des little holes pour faire passer les boutons de manchette. Considering the extremity, you have only two choices : square ou légèrement curved. Votre pote, il a tellement tout mixé que j’ai pouffé out of laugh in the middle of the magasin : en sollicitant four (yes : QUATRE) buttons jusqu’au coude avec des pointes dentelées au bout de la manche, il a provoqué some suées au taylor en plus de se voir charged another ten dollars pour la bizarrerie de sa request.
Worse, c’t’e frenchy andouille faisait en sorte que ses achats en appellent d’autres. You see ? Manches roses qui ne peuvent matcher qu’avec des boutons de manchette de la même couleur ? Okay, let’s buy some ! Pantalon en lin qui ne peut s’épanouir qu’avec une belt en tissu apparent ? No problem, y’a qu’à se procurer une fucking ceinture de carnaval ! Fuck, je ne vous parle pas des chaussettes qu’il voulait at the same color and tissue que ses pantalons…And that was only le début.
J’ai vite stoppé de tenter de comprendre son main purpose here. A la question « but, tiger, why ? », il m’assénait avec un tremendous aplomb que son dresscode était the perfect filtre à bitches. Que seuls les cœurs purs et dignes d’intérêts iront beyond l’apparence et décèleront la pépite derrière le purin (I confess I didn’t catch a single word of this last expression). Pour ma part, j’aurais plutôt parlé d’une damned waterproof-girl couche instead of a filter.
Last example histoire que vous realize ce qui clochait : around 6 p.m., on est allés chez un énième magasin, Jantzen. Lorsque le groom lui a demandé ce qu’il voulait question col, bah le tiger a répondu un truc doublement weirdo. Not only il a requis un col club, le modèle furiously amidonné avec les pointes arrondies, totalement business inappropriate, mais il a requis la girly version, à savoir le col claudine ! Un col claudine, mais what the fucccckkk !? Le tailor pensait au début que son customer était en train de se payer sa yellow face, sauf que l’air fiévreux et stubborn du fat cat l’a convaincu du contraire. Et que ce n’était pas le moment de lui donner some advice.
Votre guy (yeah, je commence à nettement me désolidariser de cet individu), je voyais bien qu’il ne s’arrêterait jamais s’il n’y avait pas son flight back to S’pore. Et, at this precise moment, je dois vous avouer n’être pas fâché qu’il reparte avec ses lubbies. Pour tout dire, son billet du retour à 17 heures dimanche avait more value than all the inavouable stuff qui était planqué dans mon coffre-fort à la HSBC.
Sauf qu’on n’était que le samedi. Il restait sunday. By jove, j’ai du mal à m’en souvenir without trembl…euh shivering – pour le peu que je remember by the way.
Sweet Hong Kongese Hangover
It was around 1 p.m., et tiger repartait dans quelques heures. Un last tailor qu’il voulait. Je n’avais plus les balls de le suivre. Etais à bout, I just wanted to cry naked au fond de ma douche. Après le tardif wakeup, on est allés à un food court pas loin de Rashmi Custom Tailors. I was tellement scared de la suite des évènements que j’ai bu pour me préparer – I learnt that World War I soldiers faisaient the same thing avant de partir au fight. Et pas qu’un little. Je me la suis seriously collée. Three Harbin Biers, five shots d’alcool de riz, alors que I hardly supports l’alcool. De son côté, le félin est resté sober comme un bird, souriant et m’encourageant tandis qu’il ingurgitait a solid rice porridge with bœuf émincé, taiwanese style.
Et c’est à ce moment que le magic a opéré : nous étions dans un state of communion comme never. Il faisait beau, the humidity in the air était supportable et j’étais fin bourré. Et je l’ai aimé as a friend. Moreover j’ai feelé son entire logic. Tout n’est question que de « let it go », a kind of libération totale, comme si mon sur-moi was deleted et que je laissais ma native essence s’exprimer en toute frankness. Et elle s’est exprimée, la little catin !
I already told you que je tiens mal l’alcool ? C’est sûrement à cause des gênes de ma mother. The worst part must be le blackout qui peut durer jusqu’à six heures. Je n’ai donc gardé que de tiny souvenirs de ce qui s’est passé between 2 p.m. and the departure of my friend. A peine si I remember la bise qu’il m’avait faite dans le H.K métro quand on s’est séparés, j’étais too much éthéré. I recovered mes esprits around 11 p.m., nu sur mon sofa avec un toblerone entamé et en train de bugger devant une brazilian novella sous-titrée en Cantonais – optimal déchéance, I admit.
Except je n’avais absolutly aucune idea de ce qui s’est passé pendant ces quelques hours. I am fully ashamed de la semaine qui a suivi. Pour faire short, j’ai retrouvé dans ma jacket half a dozens de tickets de banque pour le même taylor. Et je ne savais pas à quoi ça correspondait. Poor me. Now, just imagine un guy qui se réveille after a terrific party et a oublié ce qu’il a fait la veille. He’s in his bed and découvre l’étendue des dégâts en ouvrant les yeux. Like me during the week. And here is the comparaison :
1/ Tu te réveilles near a fat whale qui ronfle avec le noise d’un british dreadnought = monday, I was delivered a big colis with two pink chemises, dont une à col polo (dit « américain ») avec green nacre buttons.
2/ Then, en tournant la tête de l’autre côté, you see au bas de ton bed trois condoms qui baignent dans une mare de vomi = wednesday, le postier brought me a frightening veste en flanelle jaune (made with organic wheel) avec intérieur cousu curry color.
3/ Direction les WC, obviously tapissés de vomi = thursday morning, I found a package containing a very (too much) large pant en polyester et almost transparent. Dès que je sweat dedans, je vous jure que mes poils pubiens sont visibles.
4/ Endly, you go to your bathroom and swear to god que tu arrêteras l’alcool et les filles faciles. Sauf que tu entraperçois, in the mirror, a tiny white string dépassant de ta bouche Et là tu espères qu’il s’agit d’un sachet of tea (en fait non) = saturday, je recevais un useless paréo de two mètres carrés, à carreaux marrons sur fond verdâtre, et coupé avec la finesse d’un parang (a kind of sword).
Fuck. Fuck. Fuck. I blame him every day since. Avais dépensé pour one thousand bitchy dollars pour des trucs que je ne porte qu’aux soirées déguisées. Et aussi pour des jeux sexuels. I got some pictures, mais don’t rely on me pour vous les montrer. His maladie must have been contagious, je ne vois que ça.
Last rule : the taylor’s end has no end
Après cette périlleuse journey je crois que le fauve s’est calm down. Il a compris à quel point il avait été odious et que son behaviour était borderline. M’a même écrit une very long missive où il m’expliquait avoir expurgé de son spirit malade le poison distillé par les successive tailors. Dans son letter, il y avait des termes plutôt savants such as « catharsis » or « kierkegaardienne parenthèse ». Bref.
Finally our guy returned to Europe. Alone but happy. Apaisé. Away from the Asian textiles fioritures, il se pensait sauvé. Voire blessed by the Lord of bon goût qui l’a repris en main. Mais il avait oublié a little detail. Il avait oublié que lors de son passage, il avait passé deux heures à taper un chat avec Gary, de chez McLarry Fashions. Il avait oublié que, under euphoria, il a avoué habiter Paris et leur a proposé de passer. Il avait oublié que he gave them its own email.
He was screwed, mais il ne le savait pas encore. Car Gary et son associate passent reguliarly in the French capital pour prendre some commands auprès de leur plus fidèles customers.
Aux dernières news que j’ai eues, le cat a été effectivement prévenu de leur passage in Paname – yeah, I am familiar with French slang. Je sais aussi qu’il y est allé. Just for say « hi ». That’s what il a m’a assuré. Whatever, it’s not my pigeon anymore.
Vous ne savez pas the best part of this story ? Il y est allé et a embarqué un de ses collegues. Such a jerk le félidé. Maybe faudrait demander à son colleague comment ça s’est déroulé. Lukas qu’il se nomme. I warn you : Lukas est German, and even if il parle un peu mieux le French que votre serviteur, son teuton style may furiously hurt your eyes. Rien à voir avec moi. My job s’arrête là anyway, Tiger forbade me from écrire more than 3.000 mots.
Et puis je dois vous let down : y’a une erreur dans la suite harmonique du dernier trading software I implemented dans le Chinese Stock Options. My ass va violently chauffer si les autorities apprennent d’où ça provient.
Ping : Les Voyages du Tigre – La Trilogie des Tailleurs, pt.3 : le tailleur indien à Paris | Quand Le Tigre Lit
Sympa ! Les illustrations pourraient correspondre au vêtements commandés chez les tailleurs, histoire de se plonger encore plus dans l’ambiance ! 😉
Perfect franglais !
J’ai eu un peu de mal avec le franglais (fort bien rendu, c’était pas le problème). Par contre j’ai hurlé de rire (à l’intérieur quand même, je suis dans un immeuble très tranquille) au moment du clin d’oeil aux « Sales Blagues de l’Echo des Savanes ».
J’aime cet humour trash à souhait. En plus le dessin qui vient avec est juste magnifique.
Bien vu pour la blague adaptée! Je crois que je parle de l’intégrale de ces blagues sur le blog. Ça a bercé l’enfance féline.
Ping : Les Voyages du Tigre – La Trilogie des Tailleurs, pt.1 : tailler un costard à un tigre | Quand Le Tigre Lit