VO : Superman : Birthright. Contient Superman : Birthright #1-12, Superman/Batman Secret Files 2003 (on ne voit nullement le Bat pointer le bout de son museau d’ailleurs) et The brave and the bold #16. Début et fin décevants, heureusement que le reste reprend, à la sauce contemporaine, les origines du Cryptonien qui s’avèrent très complexes.
Il était une fois…
Clark Kent, après avoir visité le vaste monde et tiré quelques enseignements, décide d’assumer ses origines extra-terrestres en œuvrant pour le bien commun. C’est tout naturellement qu’il souhaite « sévir » dans une ville qui en a bien besoin, à savoir…non, non, pas Gotham ou NYC, mais plutôt Metropolis. Sauf que sa connaissance de toujours, Lex Luthor, ne compte pas laisser Superman contrecarrer ses plans.
Critique de Superman : Les Origines
La lecture de ce pavé a bien mal commencé, Le Tigre n’a pas du tout accroché aux premiers chapitres avec le beau Kent dans un pays africain au bord de la guerre civile. Surtout que le dessin, étonnamment classique (presque de la ligne claire), se prêtait mal à un scénario qui intronisait celui qui deviendra Superman.
La suite du comics oscille entre les aventures du nouveau Mister Univers et les flashbacks d’enfance de Clark avec ses parents, ou, plus important, avec Lex Luthor. Ces deux là étaient relativement proches, hélas le jeune Luthor est un peu trop perché et égocentrique pour ne pas se faire remarquer à Smallville. Parallèlement, on voit Loïs Lane mouiller devant le beau gosse en cape rouge tout en ne calculant pas Kent, le journaleux – rien de nouveau de ce côté.
Mark Waid, le scénariste, a quand même réussi à intégrer Kal-El dans notre univers du XXIème siècle en faisant appel à des notions d’actualité comme la manipulation des masses par la peur, quitte à désigner un faux ennemi, afin de se faire remettre, volontairement, le pouvoir. A l’aide d’un complexe militaro-industriel à la pointe de la technologie, Luthor fait figure d’ultraconservateur surintelligent mais à l’égo très mal placé.
En guise de conclusion, Tigre s’est senti floué par ce fort long comics qui ne m’a que trop peu scotché. Les idées sont bonnes certes, mais j’ai surtout eu l’impression d’un exercice scolaire sans grosse prise de risque – à part le dernier chapitre avec la belle Catwoman. Les dernières pages, évidemment, sont constituées de bonus tels que remarques des auteurs et explications sur les illustrations choisies. Instructif.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
Encore une fois, la naissance d’un héros, le reboot du personnage même, est au cœur d’un comics. C’est l’occasion de voir pourquoi Kal-El a dû partir de sa planète natale ; comment Clark Kent en est venu à vouloir aider les gens ; la manière dont il a choisi son costume ; les subtilités pour ne pas être reconnu (les lunettes, capables de cacher ses yeux bleus) ; et comment se faire accepter au sein du Daily Planet. Il en ressort un personnage très empathique, et presque trop gentil – comme s’il était trop au courant de sa puissance et est sincèrement désolé des troubles qu’il engendre.
Enfin, le titre original, Birthright, qui pourrait être traduit par « le droit du sang », renvoi à la parentalité – ici déclinée sous quelques formes. D’abord, il y a Jonathan Kent (le daron de Clark), qui l’a plutôt mauvaise quand son rejeton met en place sa double identité. Il sent bien que son fils s’éloigne. Le « Père, mère, j’ai réussi » déclamé par Kent à l’attention de ses parents biologiques lui donne, hélas, raison. Ensuite, on pense à Lex Luthor, et comment Clark Kent l’a, malgré lui, transformé en un dingue – par exemple, en affolant les machines à détection d’E.T. mises au point par le grand chauve. Sachant que Lex est le seul à avoir pu décrypter les archives du vaisseau de Kal-El, ça lui donnerait presque le statut de frère du héros.
…à rapprocher de :
– On retrouve un peu du scénar’ de Man of Steel, film réalisé par Zack Snyder. Attention, faut pas le confondre avec Scott Snyder, autre scénariste du côté de Batman
– Pour ma part, j’ai préféré le All-Star Superman de Grant Morrison, qui a bien plus de gueule. Ou Superman Kryptonite, de Sale et Cooke.
– Les débuts d’un héros remis dans une ambiance plus contemporaine, c’est surtout Bruce Wayne dans Batman : Year One, de Miller & Mazzucchelli.
– Pour tout vous dire, et concernant certains héros que je ne connais pas forcément sur le bout des doigts, j’ai plus kiffé Superman : Red Son, de Mark Millar. Au moins on se fait plaisir et Luthor, en tant que personne la plus intelligente sur Terre, a un rôle taillé sur mesure.
– Un autre héros à ses débuts, de chez Marvel, c’est Iron Man : Season one de Chaykin & Parel. Me suis carrément emmerdé avec.
– Le bon Gerry Alanguilan intervient en tant que coloriste dans le comics. Celui-là même qui m’a bien fait plaisir avec Elmer.
Enfin, si votre librairie est fermée, vous pouvez trouver ce comics en ligne ici.
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