VO : To Drown the World. Suite du tome 1 de Batwoman dans le cadre des DC Comics Renaissance (on reprend les mêmes à zéro), Le Tigre n’aurait pas du pousser le vice jusqu’à le lire. Trop de fantastique, des ennemis incompréhensibles, un dessin qui ne parvient pas à redresser la barre, c’est fort dommage.
Il était une fois…
C’est définitivement le bordel : la cousine de l’héroïne, Flamebird, est dans le coma ; Batwoman poursuit son enquête qui va la mener dans un univers fantastique fait de légendes urbaines, avec l’organisation ennemie Medusa ; enfin les relations entre la belle et sa petite amie de flic Maggie n’est pas au beau fixe.
Critique de Batwoman : En immersion
J’avais dit que j’abandonnerai la lecture de Batwoman (alias Kate Kane), toutefois un dernier petit pour la route ne me semblait pas faire de mal. Ce fut celui de trop : non seulement j’avais zappé l’intrigue générale (j’avais pourtant rapidement relu l’opus précédent en diagonale la veille), mais en plus terminer ce comics m’a ennuyé.
On retrouve donc la « tumeur rousse » (c’est comme ça que je nomme Batwoman désormais) aux prises avec Mitéra, successeur de Gladius au sein d’un organisation maléfique qui veut noyer Gotham sous un monceau de démons tirés des plus horribles cauchemars de la population. Travaillant en plus ou moins bonne harmonie avec la police, l’héroïne doit composer avec sa vie amoureuse.
Hélas le scénario part dans tous les sens : d’emblée il n’y a aucune logique chronologique, les retours en arrière seront nombreux pour le lecteur attentif (ce dont Tigre n’est pas ici). Ensuite les chapitres sont divisés selon les points de vue de différents protagonistes, ce qui a achevé ma concentration (Maro, Jacob, Chase, Kate, etc.). Quant aux illustrations, y’a du beau travail. Certaines planches, assistées par ordinateur, sont de toute beauté (modernes et sombres), cependant la plupart des scènes d’actions et de combats ne sont pas très lisibles. Grosse déception dans l’ensemble.
Thèmes abordés (du moins selon Le Tigre)
La « construction » d’un super-héros. L’unique raison pour laquelle je ne mets pas la pire note pour ce truc est le premier chapitre (en fait le Batwoman #0) où on apprend comment est « née » Batwoman. Et rien à voir avec les voyages de Bruce Wayne qui paraissent, à côté, un agréable séjour au Club Merde. Car l’entraînement de Kate est d’une violence inouïe, des longues balades en plein désert aux missions psychologiquement terribles, en passant par des séances de torture qui relaient Guantanamo au statut de destination idyllique.
Les grosses organisations semblent à la fête dans ce comics. Pas de Batman dans ce tome, seulement D.E.U.S. contre Medusa. La première est celle pour laquelle Kate est obligée de travailler. « Obligée » car l’héroïne fait l’objet d’un savant chantage : soit elle bosse pour eux, soit son colonel de père passe en cour martiale. Quant à Medusa, j’ai pas vraiment compris ce qu’elle foutait là avec ses objectifs totalement délirants et empreints d’un ésotérisme noir (nourrir la Mère, réveiller les monstres, etc.) qui m’ont laissé de marbre.
…à rapprocher de :
– Les deux tomes précédents, qu’il faut mieux lire, sont Élégie et Hydrologie. La suite, L’élite de ce monde, a heureusement relancé l’intérêt de la série.
– Vous pouvez retrouver le scénariste Blackman dans le premier tome d’Elektra version 2014. Pas terrible.
Enfin, si vous tenez à acheter ce comics et que votre librairie à BD est fermée, vous pouvez le trouver en ligne ici.
Ping : Blackman & Del Mundo – Elektra, Tome 1 | Quand Le Tigre Lit
Ping : Williams III & Haden Blackman – Batwoman : Hydrologie | Quand Le Tigre Lit
Ping : Rucka & Williams III – Batwoman : Elégie | Quand Le Tigre Lit